Cette année, le Père Noël est passé deux fois!
Il y a bien sûr eu les cadeaux traditionnels en famille et il y a eu "LE LÂCHER".
Ce fameux "lâcher" qui est tout aussi redouté qu'attendu par les pilotes en formation.
Après 2 tours de piste, qui me semblaient moyens, mon instructeur me demande d'annoncer à la radio que le prochain atterrissage serait un complet, c'est à dire un atterrissage puis direction le parking. Je ne m'y attendais pas, car d'habitude nous faisons au moins 5 touch and go.
Je m'imaginais qu'il n'était pas trop content, ou qu'il lui reprenait des soucis de dents, problème qu'il avait eut pour Noël. Je n'ai donc rien dit, me disant, "c'est sympa de voler malgré une rage de dents, et là il ne doit plus tenir".
Arrivé au point d'arrêt de sortie de piste, l'endroit où l'on signale que la piste est dégagée et que l'on prend contact avec le sol, il prend la radio pour annoncer que l'avion repart immédiatement pour le premier lâcher solo.
Mon sang ne fait qu'un tour. Je n'ai rien vu arriver, n'étant pas spécialement content de moi, mais très excité, quand même.
On arrive au parking, il descend de l'avion et me demande de faire trois touch and go, sauf si bien sûr je ne les sent pas.
J'ai dû bafouiller quelques chose, j'ai retiré mon pull, j'ai refermé la verrière et j'ai passé mon message au contrôleur "sol" pour demander l'autorisation de rouler.
Arrivé au point d'arrêt de la piste, check-list en main (même si je la connais par cœur) et j'ai lu tous les items, consciencieusement, en faisant les vérifications appropriées.
Une fois la check-list décollage effectuée à voix haute, bien que je sois tout seul dans l'avion, je signale à la "tour" que je suis prêt en "A4", c'est à dire en bout de piste.
La "tour" me donne la clairance pour l'alignement sur la piste et le décollage. Je m'aligne donc, bien sur la ligne médiane de la piste, bien droit, bien comme il faut, et là... c'est le grand moment: il faut mettre les gaz à fond.
Je pense avoir ressenti ce que chaque pilote connait ou a connu une seule fois dans sa vie. L'avion accélère, la piste déroule sous mes pieds, de plus en plus vite. Je lis mes vitesses à haute voix, je tire le manche à moi et ... je vole seul pour la première fois de ma vie!
En dehors des pilotes, je pense que seuls les oiseaux doivent avoir la même sensation quand il s'élancent de leur nid pour la première fois: ça marche!!!
J'ai répété ma check-list d'atterrissage pendant tout le tronçon de vent arrière. il n'était pas question de d'y déroger d'un mot. Finalement tout s'est bien passé. J'ai fait mes deux touch and go et un dernier atterrissage pas trop mal... l'expérience viendra avec le temps.
Mais c'est vrai: quel moment grisant et excitant. J'ai hâte de revoler pour faire de la navigation car là ce n'était que des ronds autour de l'aérodrome. Mais je suis exigent, une fois de plus. Tout ça viendra en son temps.
Merci encore à ce deuxième Père Noël!
Il y a bien sûr eu les cadeaux traditionnels en famille et il y a eu "LE LÂCHER".
Ce fameux "lâcher" qui est tout aussi redouté qu'attendu par les pilotes en formation.
Après 2 tours de piste, qui me semblaient moyens, mon instructeur me demande d'annoncer à la radio que le prochain atterrissage serait un complet, c'est à dire un atterrissage puis direction le parking. Je ne m'y attendais pas, car d'habitude nous faisons au moins 5 touch and go.
Je m'imaginais qu'il n'était pas trop content, ou qu'il lui reprenait des soucis de dents, problème qu'il avait eut pour Noël. Je n'ai donc rien dit, me disant, "c'est sympa de voler malgré une rage de dents, et là il ne doit plus tenir".
Arrivé au point d'arrêt de sortie de piste, l'endroit où l'on signale que la piste est dégagée et que l'on prend contact avec le sol, il prend la radio pour annoncer que l'avion repart immédiatement pour le premier lâcher solo.
Mon sang ne fait qu'un tour. Je n'ai rien vu arriver, n'étant pas spécialement content de moi, mais très excité, quand même.
On arrive au parking, il descend de l'avion et me demande de faire trois touch and go, sauf si bien sûr je ne les sent pas.
J'ai dû bafouiller quelques chose, j'ai retiré mon pull, j'ai refermé la verrière et j'ai passé mon message au contrôleur "sol" pour demander l'autorisation de rouler.
Arrivé au point d'arrêt de la piste, check-list en main (même si je la connais par cœur) et j'ai lu tous les items, consciencieusement, en faisant les vérifications appropriées.
Une fois la check-list décollage effectuée à voix haute, bien que je sois tout seul dans l'avion, je signale à la "tour" que je suis prêt en "A4", c'est à dire en bout de piste.
La "tour" me donne la clairance pour l'alignement sur la piste et le décollage. Je m'aligne donc, bien sur la ligne médiane de la piste, bien droit, bien comme il faut, et là... c'est le grand moment: il faut mettre les gaz à fond.
Je pense avoir ressenti ce que chaque pilote connait ou a connu une seule fois dans sa vie. L'avion accélère, la piste déroule sous mes pieds, de plus en plus vite. Je lis mes vitesses à haute voix, je tire le manche à moi et ... je vole seul pour la première fois de ma vie!
En dehors des pilotes, je pense que seuls les oiseaux doivent avoir la même sensation quand il s'élancent de leur nid pour la première fois: ça marche!!!
J'ai répété ma check-list d'atterrissage pendant tout le tronçon de vent arrière. il n'était pas question de d'y déroger d'un mot. Finalement tout s'est bien passé. J'ai fait mes deux touch and go et un dernier atterrissage pas trop mal... l'expérience viendra avec le temps.
Mais c'est vrai: quel moment grisant et excitant. J'ai hâte de revoler pour faire de la navigation car là ce n'était que des ronds autour de l'aérodrome. Mais je suis exigent, une fois de plus. Tout ça viendra en son temps.
Merci encore à ce deuxième Père Noël!
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