mardi 26 juin 2012

Un triangle de bonheur

Voilà quelque temps que je n'avais pas volé avec Benoît et "El Commandante" (Federico) de l'ACRT. Et ça été donc un grand plaisir de recevoir le mail de Benoît, nous proposant une petite nav triangulaire avec une dernière branche en vol de nuit, qu'il m'était demandé de faire, étant le seul pilote de l'équipage à détenir l'habilitation.

Après avoir calé une date, ce qui n'est pas toujours le plus facile, le rendez-vous était pris pour ce mercredi. Petit bilan météo la veille, nous annonçant une journée agréable, mais aéronautiquement difficile, surtout pour le vol de nuit. Après concertation, nous décidons de maintenir, sachant que la dernière branche se fera très probablement de jour, aux limites de la nuit aéro, vu les minimas que nous n'auront pas, à priori.

Sur la première branche, c'est Benoît qui s'y colle. Nous partons de Bron pour une verticale St-Exupéry, puis un transit par la CTR de Chambéry-Aix les Bains avant de nous poser à Chambéry-Challes les Eaux (LFLE). J'ai souvent survolé ce terrain mais sans jamais y poser mes trois roues.


Benoît me propose de faire la radio pour le transit de St-Ex, ce que j'accepte bien volontiers. Le transit se fait sans aucun souci, comme d'habitude. Nos contrôleurs locaux sont toujours très conciliants et c'est toujours un pur bonheur de survoler ce grand aéroport et ses "petit" avions. Nous sommes autorisés à croiser les axes derrière l'A320 d'Easy Jet en finale sur la 36D. Pas de souci, on le voit bien. Pendant que nous approchons des seuils 36, nous regardons décoller un A319 d'Air France sur la 36G. C'est sûr qu'il n'a pas le même vario que nous au décollage!

Nous sommes libérés par la tour de St-Ex et je contacte l'info pour solliciter une montée à 4 000ft sur demande de mon Cap'tain. Dans un premier temps, ce sera 3 000ft approuvés, puis très rapidement 4 000ft. Notre vario n'est pas aussi comateux que nous le pensions car nous arrivons à afficher 1 000ft/min, ce qui est très honorable.

La vue est toujours aussi magnifique au-dessus de cette plaine de Morestel. Nous sommes libérés par Lyon et passons avec Chambéry avant d'arriver sur SW, le point d'entrée de la CTR. Une fois nos intentions données, nous sommes autorisés à transiter par une charmante contrôleuse. C'est toujours très agréable de se voir autorisé tout ce que nous demandons, par une voix charmante... Pardon, je m'égare.


Nous passons le relief et débutons notre descente pour rejoindre le point de sortie, SE. Nous sommes autorisés à quitter la fréquence pour contacter Challes. Je laisse Benoît reprendre la radio, c'est plus simple pour donner ses intentions d'intégration, vu l'activité planeur sur le terrain. 

Benoît annonce une verticale terrain pour reconnaissance. Un mec peu avenant nous indique sèchement que les verticales terrain sont interdites en-dessous de 3 000fr quand il y du treuillage. Benoît ne se démonte pas et indique qu'il avait bien l'intention de faire une reconnaissance "décalée" pour ne pas les gêner. Bien envoyé, Ben!

Nous rejoignons la vent arrière puis nous nous établissons en finale alors qu'un planeur vient d'être treuillé. C'est vraiment impressionnant le taux de montée qui est appliqué au planeurs : ils se trouvent presque à la verticale. Dommage, pas eu le temps de prendre des photos.

Atterrissage parfait, comme toujours, nous rejoignons le parking. Nous ne pouvons pas trainer car la météo est "juste assez" pour poursuivre notre périple. Il y a un peu de relief à passer avant notre prochaine escale et nous ne souhaitons pas nous faire enfermer. Sécurité d'abord!

Joli tunnel

C'est "El Commandante" qui s'assoit en place de Cap'tain pour cette seconde banche qui nous conduira à Oyonnax (LFLK). Il nous présente sa nav, et celle-ci est approuvée par son Copi : Benoît. Mise en route, essais moteurs, alignement, puissance et nous voilà quitter ce terrain assez particulier de Challes, mais très sympa à faire. Je reviendrai avec plaisir.

Chambéry-Aix les Bains

Notre vol se déroule comme prévu, en gardant les minimas par rapport à la base des nuages. Le vol le long du lac du Bourget est toujours très agréable, avec ces magnifiques propriétés qui bordent le lac. Nous passons juste à coté du VOR de Chambéry (CBY), à son altitude, ce qui donne une vision très particulière d'une grande table posée sur une pointe rocheuse.

Le Rhône

Lac de Nantua

Nous poursuivons en faisant une verticale du lac de Nantua, avant de mettre le cap au Nord pour rejoindre Oyonnax. Ce terrain est particulier aussi, car on perd la vue du terrain en vent arrière à cause du relief. Alors que nous nous annonçons, l'accueil est beaucoup plus agréable car un "local" nous annonce la piste en service et le vent. Presque un service d'AFIS. Federico prend l'option de faire malgré tout une intégration standard, ce qui est tout à fait normal. 

Oyonnax (LFLK)

Reconnaissance terrain, report en vent arrière, base, finale, posé. Rien à dire. Tout en douceur!

Et c'est reparti pour la course. Nous nous présentons au bureau de piste pour remplir le registre, et payer la taxe (0€), puis nous dirigeons vers le Buffalo Grill juste à côté du terrain. Ma décision n'est pas encore prise pour le retour (VFRN ou pas), mais je préfère que l'on se donne une limite de départ au cas où la météo nous imposerait un vol en configuration jour. 

Nous donnons 3/4 d'heure comme consigne au restaurant. C'est ok pour eux. Petit point météo tout au long du repas et ce sera vite confirmé, le vol de nuit sera pour un autre jour. Nous arriverons quand même aux limites de la nuit aéro, bénéficierons quand même de l'éclairage de piste, pourrons admirer le magnifique coucher de soleil, ce qui enchante mes passagers, tout comme moi.


Délai tenu par le restaurant, nous nous dirigeons vers l'avion et je m'installe aux commandes après la prévol. Le retour se fera par une directe sur NA, en contact avec l'info de Lyon qui gère l'approche de St-Ex à cette heure-ci. Il y a du monde sur la fréquence. Ca parle Français et British. C'est bon, ça me fait bosser mon British. Je demande à être libéré par Lyon pour prendre la dernière du Bronx et les contacter. Vu la puissance du vent, notre contrôleur (F) me propose un atterrissage en 16 malgré la 34 en service. J'accepte. Je dois donc rappelé établi en longue finale 16. 

Nous voyons bien la piste éclairée et le papi. Je m'aligne dessus et me laisse descendre à 500ft/min et 150km/h. L'avion est parfaitement équilibré, ce que je m'empresse de faire remarquer à mes "PAX pilotes" puisqu'ils ne m'en font pas le compliment ;-) !

Nous voilà posés et F. nous demande de rouler et quitter au parc. Nous prenons congés. 

Voilà encore un beau vol réalisé en très bonne compagnie, à défaut d'être charmante ;-), mais on ne peut pas tout avoir. Heureusement que le contrôle aérien est souvent féminin, ce qui apporte le charme au vol.

Merci à Benoît pour le joli triangle organisé!

Le triangle de Benoît

Spéciale dédicace de "papa" qui atterrit "au papi". Elle m'a bien fait marrer celle-ci. Merci les gars!

jeudi 21 juin 2012

Vol de nuit... un de plus!

Voilà quelque temps que je n'avais pas effectué de vol de nuit. Le dernier datait du mois d'avril, et je ne me voyais pas faire des tours de piste pour conserver mon emport passager, surtout qu'en cette saison, pour les tours de piste, il faut partir très très tard. Bon, il est vrai que ça va faire rire mes amis, car comme je suis insomniaque, il supposent tous que ce n'est pas un problème pour moi. Certes, comme toujours, ils n'ont pas tord, mais la difficulté est d'attendre sans résister à l'attraction du malt et du houblon...

Après discussion avec Steve de mon projet, celui-ci sans la moindre hésitation me propose de m'accompagner, d'autant qu'il n'a jamais fait de vol de nuit. Ce sera donc une nouvelle expérience à son actif.

Afin de mener à bien notre projet, Steve fera la branche "aller", de jour et je le ramènerai au Bronx en vol de nuit.
Maintenant, il nous faut choisir un terrain pouvant nous accueillir de nuit, et autour duquel se trouve quand même une guinguette permettant de redonner du courage aux hommes. C'est donc Nevers (LFQG) qui est retenu.

Je connais le terrain pour y être déjà allé avec d'autres camarades de jeu, bien que cette dernière expérience ne me laisse pas des souvenirs des plus agréables. Ceux-ci m'ont fait manger mon premier McDo français. Et pour un "pur produit lyonnais" comme moi, c'est une souffrance incommensurable. Bref, il y avait une bonne ambiance à bord et l'équipage étant de grande qualité, je ne retiendrai que ça de ce vol... (enfin, j'y pense encore, quand même, bande de salauds!).

Il y avait juste devant nous sur la réservation avion, un lâché machine. J'avais contacté la pilote pour savoir s'il était possible d'avancer son vol afin que nous ne soyons pas pris par le temps à l'aller, car Steve n'étant pas VFRN, il n'aurait pu piloter sur la première branche. Ce n'était pas possible, ce qui est tout à fait recevable, mais le coup de livrer l'avion avec près de 30 minutes de retard, ça ce n'était pas cool du tout, surtout en connaissant notre contrainte. Bref!

Nous faisons les pleins ras la gueule de notre monture, car il n'est pas possible de refueller à Nevers la nuit, et il nous faut des minimas carburant plus important en vol de nuit.

Comme à notre habitude avec Steve, nous fonctionnons à deux : la cap'tain s'occupe de la nav et le copi s'occupe de la radio. Steve met donc en route et je contacte Bronx Tower où l'excellent Jean-Luc officie ce soir. Je lui donne nos intentions, il est 20h30 local.

Nous sentons à la voix de Jean-Luc quelques lenteurs dans le débit. Je pense qu'il doit avoir un oeil sur le PC des plans de vols, l'autre sur sa pendule, et il nous demande bien si nous arriverons avant la nuit aéro à destination. Je trouve ça super sympa et super pro de s'inquiéter de ça. Effectivement, nous n'avions pas déposé de plan de vol pour l'aller car nous faisions le vol de jour, avec une marge de sécurité d'1/2 heure sur la nuit aéro, et nous avions également un plan B en cas de retard, avec déroutement sur Moulins.

On ne fait quand même pas n'importe quoi.

Le roulage est donc approuvé et nous nous laissons glisser jusqu'à A4, seuil de piste 36.

Alignement, mise en puissance, rotation... tout ça avec une maîtrise totale. Après avoir quitté notre contrôleur fort sympa, comme tous ceux de Bron d'ailleurs, je demande 4 500ft au SIV de Lyon. C'est approuvé. Notre monture nous y amène rapidement et nous croisons tranquillement avec 10kt de vent dans le dos. Super, on sera même "large" pour l'arrivée. Le ciel est magnifique. Quelques nuages de traîne nous surplombent aux alentours de 6 à 7000ft. Nous avons juste le soleil en pleine face, ce qui complique la recherche d'autres aéronefs éventuels et surtout de nos points de report. Pour l'instant, tout se passe bien et l'équipage semble heureux! :

(la qualité de pixellisation de l'I-phone laisse quand même à désirer)
Nous faisons fréquemment des points sur notre navigation et surtout notre heure d'arriver, histoire d'être en respect de la réglementation.

L'arrivée se fait dans une légère pénombre mais il fait encore clair. Je tente d'actionner l'éclairage de piste, mais il ne répond pas. Peut-être qu'il est libéré uniquement à l'heure du CS, qui n'arrivera quand dans 10 minutes. Enfin, c'est ce que nous espérons, car il n'y avait pas de NOTAM sur un éventuel dysfonctionnement, et s'il ne fonctionne pas, ce sera beaucoup plus compliqué de repartir. Nous avons une bonne visibilité, tant de la piste que de la manche à air. Steve propose une intégration standard pour la 30, piste préférentielle. Pas de souci, je n'aurai pas fait mieux.

Avion posé tout en douceur, nous nous dirigeons vers le parking, et nous stationnerons au pied de la tour. Il n'y a personne et nous n'avons que l'embarras du choix.

Bon, maintenant il faut se dépêcher, sinon, ça risque d'être encore "Opération McDo". Steve est très conciliant et accepte mon choix de la "Pataterie", qui est une chaîne que je connais bien, car il y en a un à LYON.

Nous arrivons devant le restaurant et demandons à dîner. On nous accepte, mais il faudra prendre la commande immédiatement car les cuisines sont en cours de fermeture. pas de souci : un coup d'oeil sur la carte et c'est parti.

En attendant, je suggère de déposer le plan de vol indispensable pour le retour. Steve me propose de le faire car ce sera une première. Je le sent surtout très intéressé de contacter ses copines du BRIA de St-Ex. (pardon, Steve! ).

Je lui donne les infos, et il nous organise ça avec une dextérité sans faille. Nous allons pouvoir dîner tranquillement tout en discutant sympathiquement.
Nous sommes maintenant les derniers dans le restaurant et vu que nous avons été accueillis malgré l'heure tardive, nous n'allons pas abuser de l'hospitalité nivernaise.

Nous prenons donc congé (en payant la note) et nous dirigeons vers l'avion qui nous attend sagement là où nous l'avions laissé (heureusement!). Visite pré vol à la frontale, qui donne une apparence bien ridicule, puis il est temps de mettre en route. Je lance la mise en service de l'éclairage qui fonctionne, ouf) et Steve me fait la radio. Nous roulons au point d'arrêt de la 30 pour les essais moteur.

Personne sur la fréquence, personne dans le tour de piste, c'est parti. Alignement, puissance, rotation... tou va bien. Je sens toutefois mon copi "légèrement" tendu, mais très légèrement. Je m'applique donc pour qu'il ne garde pas un mauvais souvenir de ce vol. Une fois décollé, il se détend et tou va bien.

Je lui demande de contacter l'approche d'Avord pour l'activation de notre plan de vol. Pas de réponse, on contacte donc le SIV de Clermont qui nous l'active sans problème.
Arrivés près de la sortie de zone, je propose à Stéve de réveiller le contrôle pour passer avec Lyon. Super cool. il n'y a personne sur les fréquences. Nous sommes autorisés à faire ce que l'on veut, enfin presque (un peu de sérieux quand même).

Nous passons, FRANS, puis demandons à quitter l'approche pour annoncer notre arrivée à Bron? Le vent est nul, je propose une intégration en longue finale sur le 16. A droite, ça recommence à être "un peu" tendu. On va faire ça en douceur alors! Je nous fais un kiss landing extra. Le pouls de mon copi semble repartir.

Les vols se sont très bien passés, bonne ambiance, bonne coordination,... que du bonheur. Comme d'habitude.. A remettre, très vite.

Merci Steve pour ce bon moment.
Y'a rien, là!

La vidéo de ce vol est par ici : Vidéo

Allez, vite fait bien fait, j'écris ce récit pour m'endormir. La nuit va être courte, mais ce n'est pas grave.


dimanche 17 juin 2012

Cadeau d'anniversaire

Un de mes collègues de bureau m'avait demandé l'an dernier d'organiser pour l'anniversaire de sa femme, un petit vol autour de Lyon.

Le vol n'ayant pu se faire l'an dernier pour des raisons diverses, il m'a demander la possibilité de remettre ça cette année. Le principe était, cette année, de faire un vol sympa en passant au-dessus de leur maison, puis d'aller dîner sur un terrain d'aérodrome et de rentrer de nuit.

Le souci, c'est que nous ne pouvions faire ça qu'un dimanche soir, pour cause de travail. Et le dimanche soir pour trouver un restaurant ouvert, ce n'est pas simple du tout.

Pour monter la nav, il a fallu tout d'abord récupérer les coordonnées GPS de leur maison, entre Condrieu et Pélussin, et surtout, juste à côté de la centrale nucléaire de St-Alban et sa sympathique ZIT!

Le vol sera sympa, il y a intérêt à bien surveiller le GPS pour ne pas se faire traiter comme terroriste. Quoique, la dernière fois que la centrale a été survolée, c'était par un parapentiste, et la police de l'air a envoyé un pointu. Que pourraient-ils bien m'envoyer alors que je suis en PA28???

Après ce survol, que faire??? J'avais envisagé un temps d'aller tester le nouveau restaurant de l'AD de Bourg en Bresse, mais il n'est ouvert que les vendredis et samedis soirs. Difficile de trouver quelque chose d'ouvert un dimanche, sur un terrain certifié vol de nuit.

Je propose donc que nous nous rendions au Puy-en-Velay. Là-bas, deux options : soit les restaurant qui donne directement sur la piste, le Mirage, soit le buffet de l'hôtel voisin (qui n'est pas mal du tout, du reste).

Le voyage est validé par mon collègue qui souhaite faire une surprise totale à son épouse. Je prépare donc une nav en ce sens, avec le plan de vol pour le retour, puisqu'il est prévu de nuit.

A 18:00, mes PAX se présentent à l'aéroclub. Après les présentations, nous nous dirigeons vers l'avion, tout en discutant avec Carmen, l'épouse, qui se demandait bien pourquoi son mari l'avait fait venir ici.

Après avoir parlé des avions présents sur le tarmac, et il y en a quelques uns, je me rapproche de notre monture en lui expliquant qu'il va falloir monter à bord. Là, grande surprise, mais aucune objection.
Je présente donc la machine à Carmen et Cyrille, expliquant toutes les étapes à réaliser avant la mise en route du moteur.

 Présentation de l'avion

Nous détachons donc l'avion, puis j'exécute la visite pré-vol, ce qui semble impressionner ma passagère, par la rigueur et la précision des gestes.

Cyrille s'installe à l'arrière, puis je m'installe en place gauche avant que Carmen ne monte à bord. Et oui, sur le PA 28, il n'y a qu'une seule porte à droite. Une fois que chacun a réglé son siège, début de check-list vent le démarrage du moteur de 160hp. Il part au quart de tour. Merci les mécanos du club.

Nous nous sanglons puis je demande le roulage à Jean-Luc qui officie au sol en ce beau dimanche soir. Nous sommes autorisés au roulage pour la piste 34, à l'opposé de notre route, mais ce n'est pas grave... C'est le vent qui commande. Essais moteurs au point d'arrêt, contact avec la tour, alignement et c'est parti. Régime maxi, pas d'alarme, rotation. Nos roues lâchent le bitume. Mes PAX ne semblent pas tendus, je poursuis. Virage à droite, je coupe les axes et me dirige vars SA, notre point de sortie de la CTR.

Après avoir été libérés par Bron Tower, je me dirige vers Condrieu pour faire le survol de leur maison. Avec les coordonnées GPS entrées de l'I-Truc, pas trop difficile de trouver.

 
Après quelques ronds au-dessus du bourg, en ayant flirté avec la ZIT, je prends la direction du Puy. Nous laissons sur notre gauche le Pilat tout en faisant attention aux parapentistes qui apprécient le coin.

Une fois stabilisé, je propose les commandes à Carmen. Elle me regarde un peu surprise mais accepte bien volontiers. Après quelques explications pour la tenue du cap et de l'altitude, je lui demande de poser les mains sur le volant afin que je lâche tout. Bien-sur les quelques premières minutes nous ont permis de gagner une tour de montagnes russes, mais pas tant que ça finalement.

 Carmen est aux commandes



Et elle y prend plaisir.

 Une route pas tordue du tout.

Notre nouveau pilote se débrouille très bien et, en plus, n'est pas trop crispée sur les commandes. Généralement, les personnes qui tiennent le manche pour la première fois, ont une fâcheuse tendance à le serrer tellement fort que leurs doigts devient tout blanc. Et bien là, ce n'est pas du tout le cas. Tout se passe très bien.

L'exercice suivant consiste à trouver le terrain. Cela ne devrait pas être trop difficile avec la piste en dur, mais avec le soleil couchant face à nous, cela s'avère pas si facile que ça. Je laisse mon pilote le trouver. Elle tente de se faire aider par son mari, mais de derrière, c'est encore plus compliqué.

Le terrain se rapproche. Je m'annonce pour une intégration standard. Le terrain n'est toujours pas trouvé par mon pilote. Je lui dit que ça va se compliquer si on ne le trouve pas. Certes on a du carburant, mais quand même...

 Ça y'est... on voit la piste!

Finalement, le terrain est localisé. Ouf. On va pouvoir aller faire une pause. Je suis crevé... je n'ai rien fait! Je propose de reprendre les commandes pour l'arrivée, ce que ne conteste nullement notre pilote en herbe. Reconnaissance terrain, le vent du Sud nous impose de nous poser en 15 malgré la 33 préférentielle. Pas de problème, nous sommes seuls dans le circuit. Mes PAX sont inquiets, je parle tout seul et personne ne me répond, mais ils me laissent faire... surtout mon collègue qui commence à me connaître. ;-)



L'avantage de se poser en 15 est que la sortie de la piste se fait pratiquement au seuil de la 33, donc pas besoin de faire demi-tour. Nous arrivons au parking après 1h04 bloc-bloc. Mes PAX sont enchantés. Comme c'est agréable de donner du plaisir comme ça. J'adore ça. J'en redemande.

Nous nous dirigeons vers le restaurant donnant sur la piste, le Mirage :


A notre arrivée, surprise: le bal musette des autochtones plus de 80 ans bat son plein dans le restaurant. Et bien, nous voilà bien. Ce n'était pas prévu au programme. Finalement la fête s'arrête quelque peu après notre arrivée. Ouf.

Après quelques Perrier tranche, et oui!, nous demandons si nous pouvons dîner. Aie! le restaurant sera fermé après le départ des derniers déambulateurs. Pas de chance. J'ai toujours le petit espoir de l'hôtel voisin mais dont le restaurant est également fermé le dimanche soir.

 Le couple du jour

Nous décidons donc de rentrer sur Bron et de diner à destination. Ce ne sera que partie remise un autre soir de semaine.

 Aérogare du Puy

Ils m'ont même viré de l'avion...

Le retour se fait sensiblement par la même route. C'est toujours Carmen qui prend les commandes, et qui se débrouille toujours aussi bien. Je n'ai rien à faire que de discuter avec le SIV qui n'est pas débordé de travail, donc il me demande différents trucs durant le vol. C'est sympa.

Nous avons la chance de bénéficier de magnifiques couchers de soleil :



J'essaie de réduire un peu notre vitesse en espérant arriver sur Bron avec l'éclairage de piste, mais la soirée est tellement claire que j'ai peu d'espoir, malgré l'heure. Nous touchons les roues à 21h45, 15 minutes après le CS, et il fait toujours grand jour. Ça aussi, ce sera pour aune autre fois. Décidément...

Très courte finale 34

Je coupe le moteur de la bête après 50 minutes de vol. Posé, pas cassé, pas malade. Tout va bien!

Notre pilote est enthousiaste. Elle parle de ses vols d'une façon très plaisante, et ne demande qu'à recommencer l'expérience. Moi, perso, je suis d'accord, of course!

Nous passons le repas à refaire le vol, la tenue de l'avion, et à échanger sur le plaisir partagé. Un bien bel anniversaire!

Merci à tous deux pour ce bon moment. Merci à Cyrille pour l'autorisation d'exploiter les photos.

vendredi 1 juin 2012

Visite de ROBIN NEW AIRCRAFT

En ce vendredi, le Président de mon aéroclub m'a proposé de partir avec quelques membres du CA pour visiter l'usine de fabrication des ROBIN DR400, à Dijon Darois.

Bien que c'était déjà une petite semaine avec le lundi de Pentecôte, il a fallu négocier pour avoir en plus le vendredi et la semaine n'a pas été de tour repos... Mais quand on aime, on ne compte pas.

Nous avions donc rendez-vous à 9h30 au club pour un départ à 5 membres du conseils d'administration et moi-même. Je ne sais pas comment le choix des avions s'est déroulé, toujours est-il que nous sommes partis avec les deux seuls avions de la flotte qui ne sont pas des ROBIN. Provocation, humour... je n'ai pas osé poser la question. Surement simplement : avions disponibles!

Jean-Yves fera la branche aller sur le PA 28 F-GRLA avec notre Chef pilote et notre Président à bord. Le surnom de JY sera maintenant "transporteur de beau linge"! Quand on pilote l'avion Présidentiel, c'est que l'on a atteint un niveau de responsabilité hors du commun. Respect, JY.

Bon je n'ai pas à me plaindre : nous transportons dans le TB20 le Secrétaire Général, Jean-Christian, et Christian autre membre éminent de notre aéroclub. Ce sera Christian le Cap'tain de la branche aller et je serais en charge du retour.

Monsieur le Secrétaire Général!

La mise en route est faite vers 10h15. C'est l'ami Jean-Luc qui est à la tour et qui nous donne les clairances de départ. Nous partons en premier, car plus rapides. 250hp contre 160, effectivement ça va se sentir sur la route. La route prévue par Christian est Bron - Châlon - Beaune - Dijon-Darois. C'est assez simple :  cap au 355 et on se laisse faire. En plus, le TB20 dispose d'un PA (pilote automatique). Il n'y a donc pas grand chose à faire à part surveille l'extérieur et veiller la radio.

Nous arrivons sur le terrain de Dijon-Darois qui présente une petite particularité : une fois posé, si vous vous rendez cher ROBIN, vous devez traverser une route nationale! Et oui, en avion, on traverse la nationale (RN71) pour laquelle ce ne sont pas les avions qui sont prioritaires. Et il y en a du trafic. Il s'agit d'ouvrir l'oeil et de bien vérifier les distances nous séparant des avions qui roulent jusqu'à 70km/h.



Coup d'oeil à gauche, coup d'oeil à droite et on traverse. En cas de souci, pas question de mettre un coup de klaxon, très peu d'avions en sont équipés!

L'équipe ROBIN a organisé un parking de fortune sur le côté du taxiway. Mais ce n'est pas le top et nous plantons notre TB20. Nous décidons de sortir de cette mauvaise passe et de nous mettre sur le terrain en dur devant les ex-bâtiments de la CEAPR. Nous y serons beaucoup mieux.

Mauvaise idée.

Là, on sera bien mieux.

Un groupe est en train de rentrer dans les ateliers et nous nous raccrochons à eux. La visite commence par l'atelier menuiserie dans lequel sont construits les structures de ces avions : le châssis, les ailes, le plan horizontal.

Naissance d'un DR400...

...et de sa voilure

Les différents bois qui composent l'avion

L'atelier entoilage

Préparation pour la peinture

L'atelier de métallurgie :

Pots d'échappement, bâtis moteur, trains d'atterrissage...

Les tableaux de bord

Les réservoirs d'essence

L'atelier de montage : Les avions arrivent sur une zone de montage et chaque ouvrier arrive avec ses kits pour monter les différentes pièces dans un ordre bien défini, bien-sûr :
Ca commence à avoir de la gueule...

En voici un fini. L'hélice trois pales, ça le fait bien.

Joli tableau de bord!

Une option possible

Les commandes d'ailerons

Je recommande à tous d'aller faire cette visite. Les ateliers sont ouverts tous les vendredis du mois de juin. L'accueil est très sympa. Après la visite, un barbecue est offert.

Il est temps de rentrer pour nous après avoir pris congé de nos hôtes, sans avoir convaincu notre Président de signer le chèque...

Ma route de retour, vraiment très simple : cap au 180. Et 58' de plus au carnet de vol. Et oui, ça va vite avec 250hp.

Merci Gérard pour cette invitation et merci aux participants cette journée très agréable et cette bonne humeur. Denis, une fois de plus, tu nous as bien fait marrer! Merci.

Désolé, mais je n'arrive pas à m'en empêcher! Ca me fait trop marrer le repos du "guerrier".

Les responsabilités pèsent parfois lourdement sur un Secrétaire Général.