jeudi 21 juin 2012

Vol de nuit... un de plus!

Voilà quelque temps que je n'avais pas effectué de vol de nuit. Le dernier datait du mois d'avril, et je ne me voyais pas faire des tours de piste pour conserver mon emport passager, surtout qu'en cette saison, pour les tours de piste, il faut partir très très tard. Bon, il est vrai que ça va faire rire mes amis, car comme je suis insomniaque, il supposent tous que ce n'est pas un problème pour moi. Certes, comme toujours, ils n'ont pas tord, mais la difficulté est d'attendre sans résister à l'attraction du malt et du houblon...

Après discussion avec Steve de mon projet, celui-ci sans la moindre hésitation me propose de m'accompagner, d'autant qu'il n'a jamais fait de vol de nuit. Ce sera donc une nouvelle expérience à son actif.

Afin de mener à bien notre projet, Steve fera la branche "aller", de jour et je le ramènerai au Bronx en vol de nuit.
Maintenant, il nous faut choisir un terrain pouvant nous accueillir de nuit, et autour duquel se trouve quand même une guinguette permettant de redonner du courage aux hommes. C'est donc Nevers (LFQG) qui est retenu.

Je connais le terrain pour y être déjà allé avec d'autres camarades de jeu, bien que cette dernière expérience ne me laisse pas des souvenirs des plus agréables. Ceux-ci m'ont fait manger mon premier McDo français. Et pour un "pur produit lyonnais" comme moi, c'est une souffrance incommensurable. Bref, il y avait une bonne ambiance à bord et l'équipage étant de grande qualité, je ne retiendrai que ça de ce vol... (enfin, j'y pense encore, quand même, bande de salauds!).

Il y avait juste devant nous sur la réservation avion, un lâché machine. J'avais contacté la pilote pour savoir s'il était possible d'avancer son vol afin que nous ne soyons pas pris par le temps à l'aller, car Steve n'étant pas VFRN, il n'aurait pu piloter sur la première branche. Ce n'était pas possible, ce qui est tout à fait recevable, mais le coup de livrer l'avion avec près de 30 minutes de retard, ça ce n'était pas cool du tout, surtout en connaissant notre contrainte. Bref!

Nous faisons les pleins ras la gueule de notre monture, car il n'est pas possible de refueller à Nevers la nuit, et il nous faut des minimas carburant plus important en vol de nuit.

Comme à notre habitude avec Steve, nous fonctionnons à deux : la cap'tain s'occupe de la nav et le copi s'occupe de la radio. Steve met donc en route et je contacte Bronx Tower où l'excellent Jean-Luc officie ce soir. Je lui donne nos intentions, il est 20h30 local.

Nous sentons à la voix de Jean-Luc quelques lenteurs dans le débit. Je pense qu'il doit avoir un oeil sur le PC des plans de vols, l'autre sur sa pendule, et il nous demande bien si nous arriverons avant la nuit aéro à destination. Je trouve ça super sympa et super pro de s'inquiéter de ça. Effectivement, nous n'avions pas déposé de plan de vol pour l'aller car nous faisions le vol de jour, avec une marge de sécurité d'1/2 heure sur la nuit aéro, et nous avions également un plan B en cas de retard, avec déroutement sur Moulins.

On ne fait quand même pas n'importe quoi.

Le roulage est donc approuvé et nous nous laissons glisser jusqu'à A4, seuil de piste 36.

Alignement, mise en puissance, rotation... tout ça avec une maîtrise totale. Après avoir quitté notre contrôleur fort sympa, comme tous ceux de Bron d'ailleurs, je demande 4 500ft au SIV de Lyon. C'est approuvé. Notre monture nous y amène rapidement et nous croisons tranquillement avec 10kt de vent dans le dos. Super, on sera même "large" pour l'arrivée. Le ciel est magnifique. Quelques nuages de traîne nous surplombent aux alentours de 6 à 7000ft. Nous avons juste le soleil en pleine face, ce qui complique la recherche d'autres aéronefs éventuels et surtout de nos points de report. Pour l'instant, tout se passe bien et l'équipage semble heureux! :

(la qualité de pixellisation de l'I-phone laisse quand même à désirer)
Nous faisons fréquemment des points sur notre navigation et surtout notre heure d'arriver, histoire d'être en respect de la réglementation.

L'arrivée se fait dans une légère pénombre mais il fait encore clair. Je tente d'actionner l'éclairage de piste, mais il ne répond pas. Peut-être qu'il est libéré uniquement à l'heure du CS, qui n'arrivera quand dans 10 minutes. Enfin, c'est ce que nous espérons, car il n'y avait pas de NOTAM sur un éventuel dysfonctionnement, et s'il ne fonctionne pas, ce sera beaucoup plus compliqué de repartir. Nous avons une bonne visibilité, tant de la piste que de la manche à air. Steve propose une intégration standard pour la 30, piste préférentielle. Pas de souci, je n'aurai pas fait mieux.

Avion posé tout en douceur, nous nous dirigeons vers le parking, et nous stationnerons au pied de la tour. Il n'y a personne et nous n'avons que l'embarras du choix.

Bon, maintenant il faut se dépêcher, sinon, ça risque d'être encore "Opération McDo". Steve est très conciliant et accepte mon choix de la "Pataterie", qui est une chaîne que je connais bien, car il y en a un à LYON.

Nous arrivons devant le restaurant et demandons à dîner. On nous accepte, mais il faudra prendre la commande immédiatement car les cuisines sont en cours de fermeture. pas de souci : un coup d'oeil sur la carte et c'est parti.

En attendant, je suggère de déposer le plan de vol indispensable pour le retour. Steve me propose de le faire car ce sera une première. Je le sent surtout très intéressé de contacter ses copines du BRIA de St-Ex. (pardon, Steve! ).

Je lui donne les infos, et il nous organise ça avec une dextérité sans faille. Nous allons pouvoir dîner tranquillement tout en discutant sympathiquement.
Nous sommes maintenant les derniers dans le restaurant et vu que nous avons été accueillis malgré l'heure tardive, nous n'allons pas abuser de l'hospitalité nivernaise.

Nous prenons donc congé (en payant la note) et nous dirigeons vers l'avion qui nous attend sagement là où nous l'avions laissé (heureusement!). Visite pré vol à la frontale, qui donne une apparence bien ridicule, puis il est temps de mettre en route. Je lance la mise en service de l'éclairage qui fonctionne, ouf) et Steve me fait la radio. Nous roulons au point d'arrêt de la 30 pour les essais moteur.

Personne sur la fréquence, personne dans le tour de piste, c'est parti. Alignement, puissance, rotation... tou va bien. Je sens toutefois mon copi "légèrement" tendu, mais très légèrement. Je m'applique donc pour qu'il ne garde pas un mauvais souvenir de ce vol. Une fois décollé, il se détend et tou va bien.

Je lui demande de contacter l'approche d'Avord pour l'activation de notre plan de vol. Pas de réponse, on contacte donc le SIV de Clermont qui nous l'active sans problème.
Arrivés près de la sortie de zone, je propose à Stéve de réveiller le contrôle pour passer avec Lyon. Super cool. il n'y a personne sur les fréquences. Nous sommes autorisés à faire ce que l'on veut, enfin presque (un peu de sérieux quand même).

Nous passons, FRANS, puis demandons à quitter l'approche pour annoncer notre arrivée à Bron? Le vent est nul, je propose une intégration en longue finale sur le 16. A droite, ça recommence à être "un peu" tendu. On va faire ça en douceur alors! Je nous fais un kiss landing extra. Le pouls de mon copi semble repartir.

Les vols se sont très bien passés, bonne ambiance, bonne coordination,... que du bonheur. Comme d'habitude.. A remettre, très vite.

Merci Steve pour ce bon moment.
Y'a rien, là!

La vidéo de ce vol est par ici : Vidéo

Allez, vite fait bien fait, j'écris ce récit pour m'endormir. La nuit va être courte, mais ce n'est pas grave.


2 commentaires:

  1. Excellent mec !
    une vidéo pour illustrer ?
    http://youtu.be/rxGKC8EDWQo

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    1. C'était vraiment sympa. Merci pour la vidéo.

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