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lundi 3 juin 2013

Les 50 ans de la Sécurité Civile chez un "Jeunes Ailes"

Ce soir, je vais vous raconter une histoire... une belle histoire. Enfin, j'espère pour vous, car pour moi, c'est une belle histoire!

Il était une fois, once upon a time, comme disent nos amis British... (bon, ok, j'arrête de faire le malin et je reviens à ma belle histoire),... il était une fois, un membre des Jeunes Ailes qui organisait, à l'occasion d'une journée exceptionnelle, une rencontre exceptionnelle...

Il avait proposé sur le fofo des JA, que nous nous retrouvions à l'occasion des 50 ans des avions de la Sécurité Civile, sur l'aérodrome d'Aix les Milles.

Sans forcément connaître tous ceux qui répondraient à sa proposition, il proposait même de recevoir les participants au sein de sa famille, pour un we, avec la possibilité de planter la tente dans son jardin.

Quand on voit le monde d'aujourd'hui, où chacun met une énergie folle à être le plus égoïste possible, il y a des personnes qui sont prêtes à ouvrir leur maison, à donner de leur temps pour organiser des moments extraordinaires, sans rien attendre en échange....

Ce WE, je m'y suis inscrit avec un ami pilote de mon club, parce que ça semblait sympa comme destination et surtout comme motif de vol. 


Nous voilà partis à bord de notre fidèle PA-28 (F-GRLA) depuis le Bronx. Pour la descente vers le grand Sud, je suis PF. Notre route initiale doit être abandonnée, car sur Lyon, nous subissons toujours un temps de m... et les reliefs sont accrochés. Nous faisons donc route vers la vallée du Rhône où nous croiserons entre 2 500 et 3 500 ft, les nuages étant à environ 4 500 ft. Il y a un vent de folie, ce qui nous donne un ground speed jusqu'à 173 kt. Du rarement vu, mais ce n'est pas mon record.





Comme nous avons bien fait de nous inscrire! Nous avons été tout d'abord accueillis par ce "Jeune Aile" que je ne connaissait que virtuellement, par un des réseaux sociaux bien connus. Nous avons été accueillis comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Il nous a conduit dans son cercle familial, où nous avons été reçus chaleureusement, comme des amis, où nous avons été invités à la table, comme des amis... 

Après avoir fait plus ample connaissance et un excellent repas donné par la maîtresse de maison, il nous avait préparé un petit programme fort agréable dans sa belle région, à aller arpenter les calanques de Marseille, plus précisément vers Luminy où nous avons pu admirer les magnifiques paysages. (Bon, là j'en ai un peu bavé sur le dénivelé, mais j'ai résisté!).

Après ces quelques heures de marches, nous sommes rentrés passer la soirée au milieu de sa famille. Une soirée comme on en fait entre entre vieux amis, où les discussions légères se mêlent aux discussions plus sérieux, où les plaisanteries sont immergées dans plus de gravité, où l'on se sent bien...

Le lendemain, le prix à payer pour bénéficier d'une visite d'exception, était un réveil... tôt pour certains, et normal pour d'autres. Le départ état fixé à 7h, il ne fallait pas trainer... Réveil 6h. Dur dur, JC, n'est-ce pas... 

Après une excellente nuit de sommeil sous la tente, nous nous retrouvons à la table familiale pour un excellent petit déjeuner. Et puis c'est le départ pour le terrain. 

Nous arrivons avant l'ouverture au public, avec un accès privilégié aux avions en exposition, avec la possibilité de prendre de magnifiques photos sans avoir des centaines de personnes dans le cadre. Un vrai accueil de VIP. Grace au papa de notre hôte, nous avons même la possibilité de nous mettre aux commandes d'un Canadair. Moment magique réservé aux privilégiés... Nous dégustons, non, nous savourons ce moment exceptionnel. Nous avons eu toutes les explications que nous sollicitions, tous les détails qui attiraient notre attention, toutes les anecdotes qui aiguisaient notre curiosité, comme ça, simplement généreusement.

Ce "Jeune Aile" s'appelle Matthieu. Sur le forum "Jeunes Ailes", c'est Math's. J'espère qu'il ne m'en voudra pas d'avoir dévoilé son vrai prénom. Mais je voulais le remercier pour cet accueil, pour nous avoir introduit en toute simplicité au sein de sa famille, où tout a été mis en oeuvre pour que nous nous sentions bien. Merci Matthieu pour ces moments inoubliables, merci à ta famille.

Le reste de la journée, après que nous en ayons pris plein les yeux et les oreilles, au milieu des Canadairs, des Trackers et autres aéronefs de notre prestigieuse sécurité civile, a été ponctué par un show magnifique de voltige, de défilés aériens d'avions anciens comme le Catalina, le Bronco, le Fouga ou le CL-215, et des moyens bien actuels comme les CL-415, EC-145, les Beech-200, et tant d'autres.

Le clou du spectacle a été, pardon j'aurai du dire : "le bouquet final" nous a été offert par l'ensemble de la communauté des pompiers, qu'ils soient ceux du sol ou ceux des airs, par la montée en puissance des moyens de la sécurité civile venant renforcer les sapeurs forestiers communaux ou régionaux. Ce sont donc des démonstrations des moyens opérationnels du SDIS 13, de l'UIISC7, des Marins-Pompiers de Marseille qui nous ont fait la démonstration de leur professionnalisme, avant l'arrivée de la force de frappe aérienne.

Et puis, en hommage à tous ces combattants du quotidien, ce fut le passage en patrouille rapprochée d'une vague aérienne composée de Dash 8, Trackers, CL-415 et Beech 200.

Madame et Messieurs les pilotes de cette prestigieuse formation, merci d'assurer notre sécurité depuis 50 ans, merci de protéger nos magnifiques paysages et merci pour le somptueux spectacle que vous nous avez donné en ce premier jour de printemps (et oui, en 2013, le printemps a débuté le 2 juin !).

Voici quelques photos immortalisant des instants magiques:

Depuis 50ans, ils protègent nos magnifiques paysages

CL-415

Beech 200

Catalina (1er bombadier d'eau en France)

CL-415

Trappes de soute (2 de chaque côté)

Ecopes (de la taille d'une main) (1 de chaque côté)

Dash 8 - (transport et bombardier) (son gros ventre est escamotable)

Pélican 34 au décollage

Dragon 13 (EC-145) en démonstration de treuillage

Dash 8 au largage

Dash 8 au largage

Pélican 37 (CL-415) au largage

Défilé final : 1 Dash 8 + 3 Canadairs + 1 Beech 200 + 2 Trackers

Mais aussi :
Bronco

Fouga Magister version Marine Nationale
(1er avion de la Patrouille de France, en 1953)

Skyraider

T6 North American

Tracker

CL-215 + CL-415 + Catalina

Une équipe fort sympathique ;-)

un apprenti-pilote!

vendredi 10 mai 2013

Vol de printemps JA... Direction MILLAU


C'est après un report météo que nous avons quand même pu faire ce vol de printemps où nous nous sommes retrouvés à 6 avions et 14 pilotes sur le terrain de Millau (LFCM).
A cause de cette satanée météo, nous avons eu des équipages qui se sont recomposés, et quelques pilotes qui n'ont pu faire ce premier vol de printemps des Jeunes Ailes. Nous avons eu une pensée pour eux.

C'est à deux avions et 5 pilotes que nous avons pris les airs, depuis Bron, en ce dimanche 5 mai, et c'est l'excellent "controlator" qui nous donna le départ :
Pour l'aller, dans le XO (un DR 400 de prêt), c'est Virginie qui a assuré la conduite du vol avec Aurélien en copi, et la JAscotte. Bel équipage mixte, ce qui est assez rare pour être signalé. En passant, je souligne ma grande générosité de ne pas m'être accaparé la seule femme de nos équipages.

Eyh, la JAscotte... regarde de l'autre côté ;-)

Dans le LA, moins glamour, certes, mais fort sympathique quand même, j'ai assuré la branche aller, avec Olivier comme copi et Nico en sac de sable. Et ben, je peux vous dire, le Nico, il est pas pénible du tout en sac de sable. ;-) On peut le ramener en voyage.


Après 1h15 de vol "on top", heureusement le grand bleu s'offre à nous pour l'arrivée, et un petit tour au-dessus du magnifique viaduc, nous avons été accueillis très sympathiquement par le Président, le vice-Président, l'ancien Président et quelques membres de l'aéroclub du Larzac, avec une collation qui nous attendait dans les locaux de l'aéroclub.


Magnifique décor on top

Ça, c'est la viaduc... ;-)

Le LA en finale

La finale 32

La taower... (désespérément vide) et déjà trois équipages arrivés 

Pour notre part, nous n'avions qu'un seul Président à opposer à cette belle brochette de galons, mais le seul, l'unique, le Président Pym's, qui, comme tout président, s'est fait attendre. Normal, venu avec des élèves, il leur a montré qu'il n'y avait pas que leurs magnifiques montagnes de Megève en France, mais qu'il y avait aussi des coins sympas à aller survoler.

Les locaux de l'Aéroclub du Larzac

C'est autre chose que le Bronx, quand même...

Les avions JA... Tiens, Thomas, s'est garé dans l'autre sens...

...les autres avions JA

Ah mais si, il y a du monde à la taower...

Tous admiratifs devant le Skyranger de Nico

Les équipages sont venus d'Autun, de Megève, de Montauban, de Goux et de Bron, qui a fait fort avec deux avions. C'est vrai, qu'il se trouve une concentration de Jeunes Ailes sur ce terrain, surtout dans un des clubs de la plateforme.

Après avoir consommé la collation offerte, direction le "déjeuner dans l'herbe" autrement appelé pic-nic (je ne sais pas pourquoi) devant l'aéroclub. Trois membres du club sont restés avec nous pour partager ce moment convivial.

Et puis, vu les conditions météo annoncées, il nous a fallu ne pas trop trainer, malheureusement. Et c'est vers 15 heures que nous prenons congés de nos hôtes. Olivier nous ramène dans le LA, et Aurélien conduit "la Belle" à son château.

Ce fut encore un très agréable moment "Jeunes Ailes", où nous avons fait connaissance avec de nouveaux membres, qu'il sera très sympa de retrouver sur d'autres rassemblements.

En début de soirée, tous les équipages étaient bien rentrés grâce à une météo clémente, malgré tout.

Merci encore à Erick, Pierre, François et les autres pour leur accueil fort sympathique.
Merci à Aurélien et Pierre pour les photos libres de droit.

dimanche 10 février 2013

Une belle balade dans les montagnes

Depuis quelque temps, nous avions envisagé avec mes compagnons de vol habituels de l'ACRT, d'aller se faire une petite ballade dans les montagnes, avec comme terrains de destination : Barcelonnette (LFMR) et Mont-Dauphin - St Crépin (LFNC). Mais, comme beaucoup de pilotes depuis un certain temps, la météo nous a souvent clouée au sol et nous avions déjà reporté cette expédition à plusieurs reprises.

Une nouvelle date avait été fixée au samedi 9 février, avec le grand espoir que la météo nous serait plus clémente. Notre GO, Pythagora (pour les intimes), avait eu l'excellente idée de convier à notre périple d'autres pilotes du club, afin que nous fassions une mini sortie club. Mini sortie club, car il n'y avait que deux avions alors que les sorties club se font avec l'ensemble de la flotte, de trois avions! Pour moi qui suis très attaché au partage de ces moments magiques, notamment lors de ma participation au "groupe voyage" de mon autre club, participation que j'ai dû arrêter à grands regrets. Bref!

Nous accompagnait pour ce périple : le Président du club, Bernard, le Chef pilote du club, Yves, et un Administrateur du Club, Frédéric. Que du beau linge! En tout cas, une équipe fort sympathique.

Chacun d'entre nous a dû suivre avec attention la météo de ces derniers jours qui nous a souvent blanchi nos terres lyonnaises et nous avions quelques doutes sur notre départ ou un éventuel report.
En tous cas, ce n'est pas la météo de ce vendredi soir qui nous a rassuré avec les 4cm de neige tombés entre 20h et 23h.

Mais Pythagora cachait bien son jeu. Tout était organisé à la perfection, comme toujours. Il avait dû faire des incantations à toutes les muses de la météo, car c'est finalement par un temps tout à fait acceptable que nous sommes partis de Bron avant de trouver un ciel sans nuage à notre arrivée sur les montagnes. Merci Pythagora de me transmettre les adresses de tes muses ;-).

Nous nous retrouvons donc sur le terrain à 9h30. Les voies d'accès de l'aérodrome ne sont pas encore déneigées de ce qui est tombé dans la nuit. Les parkings sont immaculées de blanc et nous y faisons les premières traces de pas, avant les premières traces de roues.

Le Bronx sous la neige:




Un des avions, le DR400-160, est garé au chaud dans le hangar. Il n'y aura que le Rallye qu'il faudra déneiger et dégivrer. Chacun se chauffe un peu pour aider soit à gratter l'avion, soit à aller faire le plein de l'autre avion. Un petit vent bien frais nous rappelle que nous sommes en hiver et qu'il ne faudra pas traîner sur la tarmac.

El Commandante à la soute : Faut tout faire, ici!

La météo est sortie de l'ordinateur, tout comme les NOTAM. Aucun souci pour notre vol, il faudra néanmoins faire attention à du parachutage vers Barcelonnette. 

Les équipages s'installent dans leurs machines respectives. Le Rallye sera amené sur Barcelonnette par Bernard, avec Frédéric en Copi et Pythagora en sac de sable. Pour le DR-400, nous sommes pilotés par El Commanadante, avec Yves en place droite et moi dans la soute. Nous sommes les premiers à nous mettre en mouvement, autorisés par "Chirac" à la tour. C'est un contrôleur très sympa (obligé avec le prénom qu'il porte) qui a l'habitude de nous enregistrer l'ATIS avec la voix de Jacquo. C'est excellent. Pourvu que l'administration n'envisage pas de nous mettre des ATIS automatiques!!!

Décollage en 34, virage à droite, direction les axes de St-Ex avant de partir plus au sud. Quelques nuages sur la route et notre "Commandante" demande à monter au FL075 pour éviter tout ça. 

Arrivée sur St-Ex :


Nous allons être le jambon du sandwich!


La charmante contrôleuse nous autorise ce qui nous permet d'avoir un magnifique vol "on top" au-dessus du Sud-Est Lyonnais et de Grenoble.

Nous avons une magnifique vue sur les Alpes, et Yves qui connaît parfaitement la région, nous gratifie d'une visite guidée extraordinaire. Merci Yves.


C'est une fois arrivés sur le relief que les nuages disparaissent. 

Le lac de Serre-Ponçon:

Il fait tellement chaud dans l'avion que nous givrons à l'intérieur!



Arrivée dans le vallée de Barcelonnette:


Nous arrivons vers le lac de Serre-Ponçon, qui sera l'entrée de la vallée pour rejoindre Barcelonnette. Nous voyons le terrain de Gap-Tallard au loin. La vallée est étroite, et c'est assez impressionnant de flirter avec l'aile droite sur les montagnes, car il nous faut toujours envisager un éventuel demi-tour.

Barcelonnette (LFMR)

Intégration standard par El Commandante, avec un magnifique kiss-landing. Même dans la soute, je n'ai rien senti... C'est pour dire! Arrivés sur le parking, un magnifique Pilatus doré est posé en plein milieu. Nous slalomons entre la pompe, le Pilatus et quelques blocs de neige pour rejoindre le parking verglacé, alors que la piste était en excellent état.



 Nos montures au parking...
La trace de El Commandante

Direction le bar pour un café et une escale technique, puis nous nous remettons en ordre de marche pour rejoindre notre destination gastronomique : Mont-Dauphin - St Crespin. Les équipages se composent de la façon suivante pour cette branche : dans le Rallye : Pythagora aux commandes, Yves en Instructeur et Frédéric en place arrière. Dans le DR, j'aurai le plaisir d'être aux commandes, avec notre Président en Copi et El Commandante sur la banquette arrière. Et oui, malgré ses galons, ils sait rester humble, ce garçon.

Pour cette branche, j'avais envisagé de retourner sur le lac de Serre-Ponçon pour rejoindre St-Crespin, mais je me suis (très facilement) laissé convaincre de passer par le relief, et notamment le col de Vars, pour rejoindre notre destination. Le décollage se fait en 27. Il me faut donc faire un 180 par la gauche pour rester dans la vallée. Avec ce froid, le taux de montée de notre 160hp est tout à fait correct malgré la charge emportée. Il faudrait faire quand même un petit régime, El Commandante! ;-)

Le virage est un peu serré et nous passons le travers de la ville tout en montant. Le ciel est encombré de quelques parachutistes qu'il serait judicieux d'éviter. Le paysage est magnifique. Je suis tellement absorbé par tout ça que je dois quand même faire attention à ma vitesse. Nous arrivons au-dessus de la station de Vars où quelques skieurs sont en hors-piste. La montagne a revêtu son magnifique manteau blanc.

Passé le col, il s'agit de descendre sans tarder car il nous faut perdre 5 000ft sur moins de 7NM. Je ne me lasse pas de ces paysages. Nous voyons au loin la piste qui va nous accueillir. Un beau ruban noir dans une étendue blanche. Là, c'est plus facile à repérer qu'un champs d'aviation vert au milieu de champs verts. Qu'en pensez-vous, les élèves pilotes, ne serait-ce pas une bonne idée que d'avoir les terrains aussi visibles lors des tests PPL?

Ne connaissant pas du tout le terrain, je fais une intégration standard complète, avec reconnaissance puis intégration en vent arrière, ce qui oblige mon ami Pythagora à faire un 360 de retardement. C'est bon ça, pour ton lâcher Rallye! Je me présente un peu haut, mais arrive à faire un joli kiss-landing qui semble avoir plus à mes PAX. La piste est en excellent état, sans aucune trace de neige ou de verglas.

Je fais rapidement un demi-tour sur la piste pour récupérer le taxiway et libérer la piste afin que Pythagora ne soit pas obligé de faire une remise de gaz.

Trace GPS Barcelonnette - Mont-Dauphin

Fermeture des avions et il nous reste quelques centaines de mètres à parcourir avant notre auberge retenue par notre GO : Le Gaulois à St-Crespin. Nous ne savons pas encore que ces quelques mètres nous seront salutaires... après le repas, que dis-je, le banquet "Gaulois", et c'est un doux euphémisme! A part les sangliers, tout y était!

Si vous passez par la région, je vous recommande cette table. Par contre, prévoir sieste, impérativement après! Le repas a été excellent, et bien que nous n'ayons pas attaqué la cervoise, cause vol, nous ne pouvons que remercier nos estomacs pour leur sollicitude!

Pour la suite de notre expédition, nous prendrons comme call-sign "Gargantua air-line", c'est tout à fait de circonstance! C'est ici que le Rallye quitte l'escadrille pour rejoindre Bron, alors que nous nous dirigeons vers Chambéry-Challes (LFLE) avec Pythagora aux commandes, El Commandante en position "sieste" à l'arrière, et moi-même en mode digestion en place droite. Belle petite nav qui nous fait passer par Briançon, puis la vallée de la Tarentaise avant notre arrivée par la Maurienne.





Les nuages sont de retour, et nous devons monter, monter, monter pour pouvoir slalomer dans ce paysage magique. Ce sera une première pour moi, atteindre pratiquement le FL130, juste quelques secondes à cause du risque d'anoxie, car nous n'avons pas d'oxygène à bord. Tout ça pour passer un nuage avant de redescendre dans la vallée où une belle trouée nous attend.


Pythagora maîtrise tout ça de main de Maître. Il partage avec nous ces options et décisions. Nous validons ces choix. Nous voici maintenant en Maurienne et nous approchons de Challes où il fera une intégration standard. 


Belle luminosité...



Là aussi, la piste est très facile à découvrir : belle bande noire au milieu des étendues blanches. Nous intégrons la vent arrière main gauche quand un planeur ULM s'annonce sur la vent arrière main droite, son circuit normal. Super cool le mec : il annonce qu'il n'a pas de moteur et qu'il va se poser sur la 32, faisant fi que nous soyons déjà en finale. Pythagora prend la bonne décision de remettre les gaz.

 Trace Mont-Dauphin - Chambéry-Challes

Après un plein de bonne 100LL, il est temps de terminer notre périple avec un retour sur le Bronx. Je prendra les commandes pour ce vol, avec El Commandante en Copi. Pythagora démarre sa digestion en place arrière. Nous prenons les METAR de Chambéry et de Lyon car cela semble un peu chargé, question nuages. Sur Bron, ils annoncent une visi de 9999, des FEW à 1 900ft et du SCT à 3 300ft. Pas de souci pour rentrer, nous resterons à 2 000ft après avoir passé le relief au-dessus d'Aiguebelette, où le plafond est à 5 500ft.

Après décollage, il faut contacter sans tarder la tour de Chambéry pour un transit SE-SW dans la CTR, ce qui nous est refusé pour cause d'une arrivée en 18 par un IFR sur le terrain. Nous passerons donc au Sud sans pénétrer, mais il nous faut monter. Je passe donc avec l'approche, et en sortant de la TMA, je contacte l'approche de St-Ex pour le transit au-dessus des axes.

Après quelques minutes, l'approche nous demande de contacter la tour de St-Ex qui doit nous donner des infos météo concernant notre arrivée sur Bron. Le contrôleur nous informe d'un plancher à 1 200ft et d'une visi à 2 500m. Il nous demande nos intentions : continuation ou déroutement. Je propose à mes PAX un déroutement météo sur St-Ex si ça ne passe pas, ce qu'ils trouvent être une excellente idée. Puis après réflexion, est-ce que la taxe nous sera minorée dans ce cas-là, puisque nous pouvons nous dérouter sur Morestel. La raison et notre porte-monnaie nous enjoignent de dérouter sur Morestel. Il est plus sage de se dérouter et de réfléchir au sol qu'en vol avec une météo peu accueillante.

J'annonce donc mon déroutement, nous sortons la VAC de Morestel (LFHI) et je prépare mon arrivée avec l'aide de mon Copi. C'est confortable la pilotage à deux! Le terrain est dégagé et non contaminé par la neige, la piste répond à nos performances, nous pouvons y aller. Un DR400 local fait des tours de piste, nous nous intégrons derrière lui en début de vent arrière après une verticale terrain.

 Challes - Morestel

Arrêt moteur au parking, sortie des météo sur nos I-Trucs respectifs pour confirmer les infos de St-EX. Et là, grande surprise : les METAR automatiques nous donnent les mêmes paramètres que ceux que nous avions au départ de Challes. Je vais les chercher sur un autre site, pour confirmation, et c'est la même chose. Incroyable! Les METAR ne donnent absolument pas la réalité du terrain. C'est bien d'avoir enlevé les météorologues des terrains, mais si c'est pour mettre des machines donnant des conneries, faudra pas s'étonner d'avoir des accidents. C'est bon, je me calme!

Appel à Bron pour savoir ce qu'il en est : le plafond n'est pas haut, mais on nous donne 1 900ft, légère neige et visi supérieure à 5km, ce qui nous permet de rentrer. Nous prenons donc la décision de remettre en route avant que ça ne se dégrade.

Je re-contacte St-Ex tour pour notre transit qui est approuvé au seuil 36, derrière un avion de British Airways, puis passons avec Bron tour qui nous autorise une intégration en base 34. La visi est acceptable pour rentrer en sécurité.

 Trace du vol complet


Ce sera la fin d'un périple passionnant, dans un groupe très agréable, où une fois de plus, le "prévu" et le "réel" auront été différents. Ce sera également pour moi, trois nouveaux terrains à mon tableau de chasse, et une expérience aéronautique toujours en amélioration grâce à mes compagnons de vol.

Merci Messieurs, et à une prochaine, avec le plus grand plaisir.