dimanche 4 août 2013

3 Jeunes Ailes pour un FarWest (sem. 1)


Après nous être retrouvés tous les trois à CDG, malgré les craintes d'Olivier suite au retard de son vol depuis Bordeaux, il est temps pour nous d'embarquer dans le Boeing 777-200 qui doit nous emmener jusqu'à Los Angeles.


Un petit message avait été posté sur l'excellente Pilotlist pour un éventuel cockpiston, mais sans grand espoir sur cette route. Et puis au début du vol, le CCP est venu me chercher en me demandant de le suivre. Le plus beau bureau du monde s'ouvrait à moi...


J'ai été accueilli par un équipage très sympa. Par discrétion, je conserverai pour moi les prénoms de mes trois hôtes, mais je leur suis très reconnaissant des ces instants magiques passés en leur compagnie, pendant lesquels on a pu échanger sur l'aviation, en général, et sur le trip que nous allions réaliser aux States. Merci Messieurs, de nous permettre d'accéder à votre lieu de travail malgré les contraintes que cela vous apporte.

Le reste du voyage se déroule sans encombre à Los Angeles où nous arrivons vers 16h. Il est temps de prendre possession de notre voiture chez Alamo, un gros 4x4 Chevrolet que nous garderons la semaine sur San Diego. Nous avons deux heures de route et la fatigue commence à nous gagner. Nous arrivons enfin dans la maison louée pour la semaine. 

L'extérieur ne paie pas de mine, mais à l'intérieur...

Malgré les photos que nous avions vu sur internet, nous sommes totalement scotchés quand nous pénétrons à l'intérieur. Cela va au-delà de nos espérances.



L'allée nous menant au patio



Sympa le petit salon de jardin, une des tables, et le jacuzzi au fond!

Et puis ma chambre. il fallait presque un GPS pour trouver la sortie :




Le lendemain matin, c'est "Independence Day". Donc tout est fermé.
Nous en profitons pour aller visiter le terrain d'où nous partirons pour notre trip, et surtout où nous serons lâchés (si tout va bien) sur le magnifique "November Eight One One Tango Wiskey", un Cessna 182 à hélice à pas variable.

Montgomery Fields (KMYF)

Nous profitons de notre venue sur le terrain pour faire un tour de ce qu'il y a sur le tarmac, et il y a du beau, voire du très beau, et même de l'original.




Et surtout faire connaissance avec notre monture. Ca à l'air de faire plaisir à mes camarades de jeu (en fait, à nous trois, bien-sûr!) :





Lors de leur instruction au vol de nuit, sur Bron, mes deux amis avaient percuté un oiseau du bord d'attaque de l'aile de leur DR400. Ici, un pilote a fait beaucoup mieux. 


Bon viseur, le gars.

Les vols de lâchés vont donc pouvoir commencer. Olivier, notre Maître à tous, aura un instructeur Américain et nous aurons droit, avec Aurélien, à un jeune instructeur Franco-Américain, Nicolas. Pour moi, je comprends tout à fait, mais pour Aurélien, ce n'était pas nécessaire.

Nous devons tout d'abord passer par deux étapes importantes :
Le première étape est la conversion de nos licences françaises. Nous avions déjà pris rendez-vous depuis la France, au mois de mars ou avril, dans un FSDO (Flight Standards District Offices), l'équivalent de notre "chère" DGAC. Nous arrivons dans les locaux bien à l'heure pour le rendez-vous, nous demandant quand même à quelle sauce nous allions être mangés.

Et bien, on découvre vite que l'aviation est culturelle ici, et que l'on ne s'embarrasse pas de formalités futiles et inutiles, si vous voyez ce dont je parle!!! Pour ma part, le fonctionnaire qui me reçoit, vérifie les papiers transmis précédemment depuis la France, me demande pourquoi la licence que je présente n'est pas la même que celle qu'il a dans le dossier (inscription du FCL 055, entretemps), et souhaite savoir ce que nous venons faire ici.

Juste quelques phrases d'anglais, et hop, une signature sur notre "Temporary airman certificate". L'affaire est dans le sac en moins de 10 minutes chrono. Un truc à vous faire aimer l'administration. La carte définitive arrivera directement à la maison dans un mois.


La deuxième étape est la présentation de l'organisme qui sera l'intermédiaire pour la location de l'appareil, Plus One Flyers, sur Montgomery Field (KMYF). Organisme indiqué, que dis-je, vanté, par notre précurseur à tous, Vincent B. Et Vincent, a tout à fait raison : tout est mis en place pour que nos vols se passent du mieux possible. Le personnel est sympathique et dévoué. C'est vraiment le top. Cet organisme se trouve sur les installations de Gibbs :


La "Boulet Air Team" devant Gibbs Flying Service.

Après avoir suivi le "new member briefing" et le "security briefing", il nous est remis tout un tas de documents, les codes d'accès à l'informatique, les papiers pour les lâchés..., puis nous rencontrons l'instructeur américain, Bob, et le propriétaire, John. L'accueil est très cordial, ce qui présage un avenir agréable. Nous prenons les rendez-vous pour les vols en double commande et présentons notre périple à John, qui nous met en garde sur les devis de masse et centrage vu l'altitude-densité des terrains sur lesquels nous avons prévu de nous poser.

Après le Security briefing, la remise officielle de la clé qui ouvre tous les avions disponibles chez Plus One :


Dès le lendemain les séances débutent. Nous passons à tour de rôle sur l'avion avec les différents instructeurs durant les jours qui suivent. Ceux-ci nous emmènent également sur des terrains un peu particuliers, comme Big Bear, ou faire la traversée de Los Angeles, qui n'est pas une mince affaire, en espace de classe Bravo, ce que nous ne connaissons pas en France.

Dès mon premier vol, j'ai annoncé la couleur aux américains... je vais être redoutable! En effet, lors de mon tout premier message sur une fréquence américaine, nous n'entendons plus aucune réponse sur les ondes. Je laisse passer quelques instants puis renouvelle mon appel auprès de Montgomery ground. Toujours rien, mais surtout, la fréquence semble abandonnée. Je me tourne vers Nico, l'instructeur, et lui demande si c'est à cause de mon accent qu'ils ne me répondent pas. Sourire, mais il trouve aussi cela anormal. Nous passons donc sur une autre fréquence et là nous apprenons que la tour de Montgomery a grillé, les alimentations de secours sont HS, et que le contrôleur utilise une VHF portative pour assurer le contrôle. Ce sera mon premier coup d'éclat aux States!

Montgomery Tower

Au cours de ces vols, j'ai pu survoler le Walk of Fame à 2 000 ft, un truc inimaginable par ici. Nous nous sommes posés sur les terrains de Ramona, Santa Monica, nous avons fait le tour de la baie de San Diego, toujours à une altitude dérisoire, au-dessus des aérodromes. Quelques photos pour illustrer :

 En approche sur Los Angeles downtown...

Au-dessus de Los Angeles...

...de Hollywood Boulevard...


...du Palais des Festivals... le tout à 2 000ft!


Nous nous nous posons à Santa Monica pour le déjeuner : Il fait tout petit notre C182!


Là, nous allons couper les axes de LAX, à 1 500 ft sol. Inimaginable!


Ca ne donne pas grand chose avec mon petit zoom!!!


Sans commentaire...


Et un petit coup de pub pour Good Year, au-dessus du port :


Là, nous sommes plus au Sud, tout proche de la frontière avec le Mexique. Il s'agit du terrain de Brown (KSDM). Il ne faut pas se tromper, car à seulement 2 NM se trouve le terrain de Tijuana, mais c'est déjà le Mexique.



Nous y trouvons un F18 sur le tarmac:


Nous arrivons sur mon 1er terrain d'entrainement : Ramona (KRNM)...



Des TFR nous indiquaient des zones de lutte contre les feux de forêt. Les trackers viennent se recharger en retardant sur Ramona :


Aurélien et moi avec la JAscotte des Jeunes Ailes, bien-sûr :


Totalement improbable chez nous, voilà ce que l'on peut croiser sur les taxiways. Ici à Ramona, un pilote se rend certainement à son avion...



La base aérienne de Miraramar (KNKX), pour ceux qui ont vu "Top gun", à seulement 3 NM de Montgomery :


Le Camp Pendleton, servant à la mise à l'eau des aéroglisseurs militaires (au Nord de Montgomery) :


La semaine que nous avions prévue pour les lâchés se termine. Il nous faut rendre la voiture, la maison (snif) et prendre pleinement possession de l'avion. Quant à charger l'avion avec les bagages, rien de plus simple... on rentre sur le tarmac avec les voitures au Etats-Unis. Pour les propriétaires d'avions, ils peuvent même laisser leur voiture sur l'emplacement de l'avion quand ils partent en vol...

La semaine 2... dans quelques jours ;-)

10 commentaires:

  1. Magnifique réçit franck ! je m'en lèche les babines !!! je pense que dans quelques temps, je vais craquer aussi !

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    1. Tu peux, Christophe, je dirai même : ne te retiens surtout pas! ;-)

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  2. Un bien beaux récit qui me rappelle cruellement mon escapade californienne en pa28. C'est incroyable ce sentiment de liberté et l'excitation qu'on à en volant la bas.

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    1. Merci Florent.
      Tu as raison... Quelle liberté, et tout semble si simple...

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  3. Wow ! J'avais délaissé mon blogue pendant plusieurs semaines. J'y effectue un retour ce matin et qu'y lis-je sur ma liste ? Ton billet sur ton épopée en Californie. J'en ai des frissons. Merci pour tes mots et tes magnifiques photos. Je lirai la suite avec un fort intérêt !

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    1. Merci Christian.
      La suite va arriver, mais il me faut un peu de temps pour sélectionner les photos dans un album qui en comporte près de 5000 ;-).

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  4. J'ai enfin pris un peu de temps pour lire ces 2 derniers récits... y a qu'une chose à dire : vivement la suite (et que je puisse aussi y aller ^^).

    Merci de partager tout ça !

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    1. Merci, Clément.
      C'est un plaisir de partager, et surtout de donner envie d'y aller, tout comme l'a fait Vincent B. pour nous... ;-)
      @ un de ces quatr' pour en parler...

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  5. Avec (beaucoup) retard je tombe sur sur ce premier récit de votre épopée aux states. Waouh ca annonce directement la couleur. Moi qui hésite encore à effectuer mon time building ici, je dois dire que ca laisse à réfléchir ! Je suis pressé de lire la suite!

    Thomas M

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  6. Merci Thomas,
    Bonne lecture et excellente année.
    Bon vols ;-)

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