vendredi 25 novembre 2011

Maintenance des avions en Chine...

Insolite. Un A340 d’Air France volait avec une trentaine de vis manquante...

Un Airbus A340 de la compagnie Air France, qui venait d’être entièrement révisé en Chine, a dû être immobilisé mi-novembre à Boston après qu’un mécanicien a constaté l’absence d’une trentaine de vis sur un panneau de carénage.

«Les A340 font également leur grande visite (révision complète, ndlr) en Chine à Xiamen et le résultat est toujours à la hauteur des ambitions de notre entreprise!», ironise le personnel navigant technique (PNT) dans un bulletin du syndicat Alter.

«Dernièrement, le F-GLZR est rentré de Chine et a volé pendant quelques jours avant d’être arrêté: il lui manquait un tiers des vis sur un panneau de carénage», ajoute le texte. Un porte-parole de la compagnie, qui a confirmé l’incident, a indiqué qu’une enquête interne était en cours. Mais il a assuré qu’«à aucun moment, la sécurité des vols» n’avait été mise en jeu et souligné que l’avion n’avait été immobilisé «que quelques heures».

«La partie de l’avion concernée est le karman de l’aile droite, un cache d’habillage situé entre l’aile et le fuselage fixé par une cinquantaine de vis recouvertes d’un joint mastiqué», a-t-il précisé, relevant que «le karman a une fonction d’habillage et ne concerne pas une zone pressurisée».

De source syndicale, on déplore la défaillance en matière de maintenance et on rappelle que l’an passé, un Boeing 747-400 avait lui aussi été immobilisé après une grande visite en Chine: certaines parois de l’avion avaient été repeintes avec de la peinture potentiellement inflammable. L’avion avait volé pendant trois semaines.

Cette fois, l’A340 était parti de Chine le 10 novembre. Il avait atterri à l’aéroport de Roissy pour une visite de trois jours. Et l’absence des vis n’a été constatée que le 15 novembre, le panneau ayant commencé à se détacher en vol.

Selon le porte-parole de la compagnie, la présence de joint sur les vis a pu gêner l’inspection.
«Le fournisseur d’Air France qui a procédé à la grande visite est internationalement reconnu et travaille depuis plus de quatre ans pour Air France. Cet incident est le premier de cet ordre», a-t-il déclaré.

Source: Le Progrès de Lyon du 25/11/2011

samedi 12 novembre 2011

Lâché PA28

Et bien, ça y'est. Je suis lâché PA 28 avec variante Glass Cockpit inscrite au carnet de vol, depuis ce soir.

Avionique du PA28-160

Encore une étape de franchie!

Il reste à se perfectionner sur cet avion qui a un effet de sol plus important que les Robin. Encore quelques tours de piste pour bien maîtriser la machine et je pourrai me lancer sur des navigations.

Une fois de plus, c'est une étape et non une finalité. C'est ce qui est bien dans l'aviation.

Prochaines étapes: être lâché sur le TB20 du club. Un avion de 250hp. Encore quelques heures à faire pour atteindre les 200h demandées.

En attendant, ce sera le vol de nuit cet hiver. Encore un beau programme à travailler...

vendredi 11 novembre 2011

Une nouvelle cible: Le Castellet

Ce vendredi étant férié, j'avais décidé de réaliser (enfin) ce vol déjà annulé sur Le Castellet (LFMQ). Cette destination est surtout connue pour son célèbre circuit, également connu sous le nom de circuit Paul Ricard, inventeur de la boisson du même nom. Mais pour amener pilotes de bolides et VIP, un aérodrome a été construit mitoyen au circuit.

Le terrain dispose d'une piste de 1750m en dur posée dans un écrin: le massif de la Sainte Baume.

Pour ce périple, j'aurai un nouveau PAX-co-pilote: mon filleul, Matthieu. C'est son premier vol.

Matthieu en contact avec la bête.

Notre départ était prévu à 9h00, mais une fois de plus dame météo m'a fait son coup habituel: le brouillard. Il nous faut attendre 10h30 pour la mise en route. Ce voyage étant également l'occasion de rencontrer de vieux amis de Toulon et de déjeuner avec eux, nous risquons d'être un peu en retard, vu que le temps de vol sans vent est de 1h30. Ce n'est pas grave, pas question de remettre!

Le départ se fait avec une clairance VFR Spécial. Départ de Lyon-Bron pour la sortie SA. Dès que je suis lâché par Bron, je contacte le SIV LYON pour demander le FL075 et ainsi passer au plus vite au-dessus de cette purée de pois.


Vu l'activité sur Lyon-Saint-Exupéry en ce jour férié, la montée est approuvée immédiatement, sans palier à 4 500ft dans la TMA. Super! On attaque immédiatement la montée.

Le spectacle est magnifique, une fois de plus. Au niveau du sol, c'est grisaille et humidité. Nous sommes au-dessus des nuages, en plein soleil. Il fait chaud dans la cabine. Nous n'avons pas nos repères au sol et il me faut travailler les VOR pour tenir la route. C'est un exercice intéressant, facile même quand cela a été bien préparé. Le GPS sur I-Pad est quand même là pour confirmer la route. On vit quand même au XXIème siècle!

Notre route nous conduit donc à la verticale du VOR de Vienne, puis nous passons le travers de Grenoble-Isère (LFLS) que nous ne voyons pas sous les nuages. Nous avons quand même sur notre travers gauche le Mont-Blanc, qui domine.

Le Mont-Blanc

Le temps se dégage un peu quand nous arrivons à la verticale de Romans et nous arrivons à voir la gare TGV et le terrain (LFHE). Nous attaquons maintenant la montagne... Quelques sommets du Vercors sorte de la marée blanche et nous passons au-dessus de plateaux illustres où se sont déroulés de terribles affrontement durant la seconde guerre mondiale. Quand on voit le relief, ils n'étaient pas fainéants pour crapahuter, à l'époque!

La vallée du Rhône est bien sous les nuages. On distingue quand même la vapeur d'eau sortant des cheminées de la centrale nucléaire au Nord de Montélimar.

La centrale de Cruas-Meysse.

Après avoir passé le travers du Mont-Ventoux qui culmine à 6 300 ft et dont le sommet s'est accroché aux nuages, nous arrivons sur le plateau d'Albion qui a abrité de 1967 à 1999 le site de lancement des missiles nucléaires sol-sol balistiques de la Force de Dissuasion Nucléaire Française.

La piste de St Christol.

De notre niveau de vol, il ne nous est pas possible de distinguer ce qu'étaient les silos à missiles. Il y a toutefois un beau terrain d'atterrissage (LFXI), qui était militaire bien-sûr et aujourd'hui fermé, mais dont la piste semble en parfait été malgré ses croix blanches disposées sur la piste. Il subsiste toutefois le NDB SCL, toujours en service. L'aérodrome est situé sur la commune de St-Christol. Toute la zone (R11) est interdite de survol à moins de 1 000ft ASFC, ce qui peut évoquer qu'il y a encore des installations militaires non démantelées, et cette ancienne base aérienne (BA 200) abrite aujourd'hui 1 000 légionnaires du 2ème Régiment Étranger du Génie, est dénommée Quartier Maréchal Koenig.

Nous avions quitté le SIV LYON pour passer avec MARSEILLE INFO. La contrôleuse nous demande de passer avec PROVENCE INFO pour la suite de notre vol, après avoir traversé la Durance et le travers de Pertuis. J'en profite pour débuter la descente.

Nous arrivons dans une région que j'adore, avec cette magnifique Sainte-Victoire si bien peinte par Cézanne. Certes nous la verrons mieux à notre retour, mais sa face Nord est quand même magnifique.

Nous passons enfin le massif de la Sainte-Baume, tout aussi magnifique, avant de découvrir le circuit Paul Ricard. Impossible de le rater avec ses peintures bleues et rouge. C'est surprenant, mais ça ne fait même pas vilain dans le paysage. Original, tout au plus. Une fois trouvé le circuit, le terrain est juste derrière.

Le circuit Paul Ricard et LFMQ

L'AFIS n'est pas encore à son poste. Je fais donc une intégration standard en auto-information. Il est 12h30 et il n'y a personne dans le circuit... d'aérodrome, parce que sur le circuit de vitesse, c'est bien encombré!

Arrêt moteur avec 1h45 bloc-bloc. C'est le 40ème aérodrome sur lequel je pose mes roues. Je rugis donc! Nos amis arrivent en même temps que nous. Quelle coordination. Je passe au bureau de piste où une charmante hôtesse me propose de faire les papiers à mon départ. Nous partons donc déjeuner.

Le retour se fera par la même route, sauf le départ où nous sommes obligés de contourner la Sainte-Baume cause météo. Au retour, c'est Matthieu qui a tenu le manche. Pas peu fier le fillot! Et en plus, il s'est bien débrouillé. L'assiette et le cap sont parfaitement tenus. Un léger roulis nous berce gentiment, mais rien de grave.

Il est concentré mon pilote!

Le retour se fait en 1h25. Avec parfois 15kt dans le dos, ça aide à gagner du temps!

La route

mardi 8 novembre 2011

Sortie de piste impressionnante...

Cela s'est passé à Munich le 3 novembre 2011.

Sortie de piste heureusement sans gravité pour un 777-300ER de Singapore Airlines à Munich. L'incident s'est produit à 12h20, à l'atterrissage en provenance de Manchester. Pas de blessé parmi les 143 passagers et 13 membres d'équipages.

La visi n'était pas terrible, mais rien d'exceptionnel:
EDDM 031120Z 07010KT 2200 BR OVC003 05/05 Q1010 BECMG 3000 OVC005

La piste 26L/8R devait restée fermée jusqu'à 22h pour permettre le travail des enquêteurs, il y beaucoup de vols annulés pour cette raison.

Les passagers ont été débarqués par les escaliers mobiles et aucun blessé n’est à déplorer. D’après certains passagers, l’avion aurait touché assez rudement, puis aurait viré et quitté la piste vers la gauche, pour ensuite traverser la piste et la quitter à droite jusqu’à l’arrêt. L’avion semble n’avoir subi aucun dégât visiblement, mais la rotation prévue pour Singapour a du être annulée, les passagers devant s’y rendre ont été répartis sur d’autres vols.

C'est joli comme trace !

dimanche 6 novembre 2011

Aérodej' à Montélimar


Nouvel épisode d'Aérodej' organisé par Boutique Aéro ce WE. C'est le terrain de Montélimar-Ancône (LFLQ) qui devait nous accueillir, en partenariat avec l'ACM (Aéro-Club de Montélimar et sa région).

C'était l'avant-dernier Aérodej' de 2011, mais le dernier pour moi. Le prochain ayant lieu à Toulouse-Francazal, ça fait un peu loin juste pour un petit déjeuner.

Mais une fois de plus, la météo a eu raison de notre programme! Grrrr! Voilà ce qui nous était annoncé comme programme:

METAR: LFLY 060700Z AUTO 33004KT 310V010 9999 BKN012 BKN017 11/09 Q1007
TAF LONG: LFLY 060500Z 0606/0706 36005KT 9999 OVC010 TEMPO 0606/0609 3000 -DZ BR OVC003 BECMG 0608/0611 SCT003 BKN012 TEMPO 0620/0706 2000 BR OVC003

Autant dire qu'avec ça, il est plus qu'imprudent de prendre le départ. De plus, depuis jeudi le temps est pourri sur le Sud de la France, avec même des fortes inondations dans la région, ce qui veut dire que le terrain en herbe de Montélimar doit être gorgé d'eau.

J'avais prévu de les appeler pour connaître l'état de la piste, si nous avions été indécis dans notre choix de départ, mais finalement ce ne sera pas nécessaire.

Et un WE de plus de remis à cause de cette saleté de météo.

mardi 1 novembre 2011

Début de formation sur PA28

Après avoir suivi la formation théorique sur le glass-cockpit Avidyne début octobre, il est temps de monter dans l'avion et de mettre tout ça en route.


Tableau de bord du PA28 - F-GRLA


C'est donc Gilles qui m'accompagnera pour ce lâcher machine. J'ai déjà suivi un vol en place arrière avec un autre pilote en formation la semaine dernière, et c'est maintenant mon tour de prendre les commandes. Même le JC nous accompagne.


Fini le manche à balai, fini les instruments style "pendules", fini l'avion en bois et toile, j'ai l'impression de monter dans un vrai avion. Bien-sûr, je continuerai à voler sur les "cocottes en papier" comme le dit Gilles, mais l'amphi cabine est vraiment différent.

Cet avion, de 160 hp a été construit en 2005.

J'effectue tout d'abord la pré-vol sous l’œil attentif et les conseils judicieux de mon instructeur. Vérification du carburant aux réglettes, tour de l'avion traditionnel... tout s'enchaîne normalement. Puis je m'installe aux commandes de la bête. La check en main, et déjà longuement étudiée, j’égrène les différentes actions à réaliser pour la mise en route. Le moteur démarre. Nous avions pris l'ATIS et sommes autorisés à rouler pour le point d'arrêt A1 de la 16.

Notre vol nous conduira sur le Grand Large, non pas en pleine mer (malheureusement!), mais c'est le nom d'un lac du Rhône situé juste au Nord-Est des installations. Mais un grain arrive sur Bron et nous devons patienter, moteur arrêté, plus de 30 minutes, que l'averse passe. Trois arrivées IFR sont autorisées à se poser en contre QFU car le vent est tombé et sûrement parce que ça les arrange, mais du coup, ils doivent faire demi-tour sur la piste pour en sortir par A2 car nous occupons la sortie A1. C'est fou ce que l'on peut faire avec un petit avion contre un gros avion! :-).


Nous y effectuons de la mania pour bien sentir la machine. Au menu, quelques virages à faible puis forte inclinaison, le vol lent, quelques tours de piste et tout ce qui va bien pour être lâché. J'adore ça. Tout c'est bien passé, d'après Gilles. Le lâcher ne devrait pas tarder.


Prochaine séance dimanche. On remet ça!