vendredi 11 novembre 2011

Une nouvelle cible: Le Castellet

Ce vendredi étant férié, j'avais décidé de réaliser (enfin) ce vol déjà annulé sur Le Castellet (LFMQ). Cette destination est surtout connue pour son célèbre circuit, également connu sous le nom de circuit Paul Ricard, inventeur de la boisson du même nom. Mais pour amener pilotes de bolides et VIP, un aérodrome a été construit mitoyen au circuit.

Le terrain dispose d'une piste de 1750m en dur posée dans un écrin: le massif de la Sainte Baume.

Pour ce périple, j'aurai un nouveau PAX-co-pilote: mon filleul, Matthieu. C'est son premier vol.

Matthieu en contact avec la bête.

Notre départ était prévu à 9h00, mais une fois de plus dame météo m'a fait son coup habituel: le brouillard. Il nous faut attendre 10h30 pour la mise en route. Ce voyage étant également l'occasion de rencontrer de vieux amis de Toulon et de déjeuner avec eux, nous risquons d'être un peu en retard, vu que le temps de vol sans vent est de 1h30. Ce n'est pas grave, pas question de remettre!

Le départ se fait avec une clairance VFR Spécial. Départ de Lyon-Bron pour la sortie SA. Dès que je suis lâché par Bron, je contacte le SIV LYON pour demander le FL075 et ainsi passer au plus vite au-dessus de cette purée de pois.


Vu l'activité sur Lyon-Saint-Exupéry en ce jour férié, la montée est approuvée immédiatement, sans palier à 4 500ft dans la TMA. Super! On attaque immédiatement la montée.

Le spectacle est magnifique, une fois de plus. Au niveau du sol, c'est grisaille et humidité. Nous sommes au-dessus des nuages, en plein soleil. Il fait chaud dans la cabine. Nous n'avons pas nos repères au sol et il me faut travailler les VOR pour tenir la route. C'est un exercice intéressant, facile même quand cela a été bien préparé. Le GPS sur I-Pad est quand même là pour confirmer la route. On vit quand même au XXIème siècle!

Notre route nous conduit donc à la verticale du VOR de Vienne, puis nous passons le travers de Grenoble-Isère (LFLS) que nous ne voyons pas sous les nuages. Nous avons quand même sur notre travers gauche le Mont-Blanc, qui domine.

Le Mont-Blanc

Le temps se dégage un peu quand nous arrivons à la verticale de Romans et nous arrivons à voir la gare TGV et le terrain (LFHE). Nous attaquons maintenant la montagne... Quelques sommets du Vercors sorte de la marée blanche et nous passons au-dessus de plateaux illustres où se sont déroulés de terribles affrontement durant la seconde guerre mondiale. Quand on voit le relief, ils n'étaient pas fainéants pour crapahuter, à l'époque!

La vallée du Rhône est bien sous les nuages. On distingue quand même la vapeur d'eau sortant des cheminées de la centrale nucléaire au Nord de Montélimar.

La centrale de Cruas-Meysse.

Après avoir passé le travers du Mont-Ventoux qui culmine à 6 300 ft et dont le sommet s'est accroché aux nuages, nous arrivons sur le plateau d'Albion qui a abrité de 1967 à 1999 le site de lancement des missiles nucléaires sol-sol balistiques de la Force de Dissuasion Nucléaire Française.

La piste de St Christol.

De notre niveau de vol, il ne nous est pas possible de distinguer ce qu'étaient les silos à missiles. Il y a toutefois un beau terrain d'atterrissage (LFXI), qui était militaire bien-sûr et aujourd'hui fermé, mais dont la piste semble en parfait été malgré ses croix blanches disposées sur la piste. Il subsiste toutefois le NDB SCL, toujours en service. L'aérodrome est situé sur la commune de St-Christol. Toute la zone (R11) est interdite de survol à moins de 1 000ft ASFC, ce qui peut évoquer qu'il y a encore des installations militaires non démantelées, et cette ancienne base aérienne (BA 200) abrite aujourd'hui 1 000 légionnaires du 2ème Régiment Étranger du Génie, est dénommée Quartier Maréchal Koenig.

Nous avions quitté le SIV LYON pour passer avec MARSEILLE INFO. La contrôleuse nous demande de passer avec PROVENCE INFO pour la suite de notre vol, après avoir traversé la Durance et le travers de Pertuis. J'en profite pour débuter la descente.

Nous arrivons dans une région que j'adore, avec cette magnifique Sainte-Victoire si bien peinte par Cézanne. Certes nous la verrons mieux à notre retour, mais sa face Nord est quand même magnifique.

Nous passons enfin le massif de la Sainte-Baume, tout aussi magnifique, avant de découvrir le circuit Paul Ricard. Impossible de le rater avec ses peintures bleues et rouge. C'est surprenant, mais ça ne fait même pas vilain dans le paysage. Original, tout au plus. Une fois trouvé le circuit, le terrain est juste derrière.

Le circuit Paul Ricard et LFMQ

L'AFIS n'est pas encore à son poste. Je fais donc une intégration standard en auto-information. Il est 12h30 et il n'y a personne dans le circuit... d'aérodrome, parce que sur le circuit de vitesse, c'est bien encombré!

Arrêt moteur avec 1h45 bloc-bloc. C'est le 40ème aérodrome sur lequel je pose mes roues. Je rugis donc! Nos amis arrivent en même temps que nous. Quelle coordination. Je passe au bureau de piste où une charmante hôtesse me propose de faire les papiers à mon départ. Nous partons donc déjeuner.

Le retour se fera par la même route, sauf le départ où nous sommes obligés de contourner la Sainte-Baume cause météo. Au retour, c'est Matthieu qui a tenu le manche. Pas peu fier le fillot! Et en plus, il s'est bien débrouillé. L'assiette et le cap sont parfaitement tenus. Un léger roulis nous berce gentiment, mais rien de grave.

Il est concentré mon pilote!

Le retour se fait en 1h25. Avec parfois 15kt dans le dos, ça aide à gagner du temps!

La route

2 commentaires:

  1. Merci Franck pour ce beau réçit! Toujours très intéressant de lire tes billets!

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  2. Merci Christian pour ce compliment.

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