Voilà un an que nous attendions ça : l'Aéroski des Jeunes Ailes. 14 mois d'attente, plus exactement.
L'an dernier, c'était le dernier WE de janvier où nous nous étions retrouvés à Megève pour un programme fort intéressant : un tour en avion chaussé de ses skis pour aller faire des touch and go sur les glaciers, et un peu de ski, accessoirement. D'autres activités pouvant être réalisées, il suffit de rajouter un "p" quelque part et certains comprendrons. Malheureusement, dame météo s'était fait le malin plaisir de nous clouer au sol (une fois de plus) et tout le WE s'était finalement soldé par du ski dans des conditions pas super agréables. Heureusement, l'organisation, le groupe et l'ambiance avaient permis de passer un excellent WE.
Tout ceci était décrit ICI.
C'est donc en ce WE des 16 et 17 mars qu'un certain nombre d'entre nous a retenté l'expérience de l'Aéroski, toujours à Megève. Les conditions météo semblaient être de la partie, au-moins pour le samedi, ce qui devait nous permettre de réaliser une expérience extraordinaire : nous poser sur les glaciers de la vallée de Chamonix.
C'est donc le vendredi soir que toute l'équipe se retrouve dans notre lieu de résidence, autour d'une bonne raclette, servie par "Hervé". Les "anciens" font connaissance avec les "nouveaux" venus, et cette année ils sont au nombre de trois : Michèle, Valentin et Yoann. Tout de suite le courant semble bien passer, peut-être que la raclette et le vin blanc de Savoie y ont contribué, toujours est-il que cette première soirée a été l'occasion de nombreux éclats de rire. Et ça ne s'est pas vraiment arrêté durant tout le WE.
Après un repas "léger", les heures de rendez-vous sont prises pour le lendemain matin : heure de réveil, rendez-vous du petit déjeuner, perception du casse-croute de midi (important pour certains, semble-t-il), arrivée au terrain pour sortir les avions....
Le premier point était assez polémique : pour certains, trop tôt, pour d'autres... la journée commençait encore plus tôt...
Justement, voilà le paysage vu vers les 7h00 du mat'
Après une bonne nuit passée avec le sommeil du juste, nous nous retrouvons au petit déjeuner, accueillis par "Hervé. Hervé est devenu l'emblème charismatique de ce WE depuis l'an dernier. Un Aéroski sans Hervé, ne serait plus un Aéroski. Il manquerait forcément quelque chose.
Nous arrivons tant bien que mal à lui expliquer ce que nous prendrons au petit déjeuner, et finalement, chacun a pu bénéficier de sa boisson préférée. En écrivant ça, j'en entends déjà certains très légèrement moqueurs (mais vraiment très légèrement) dire "boisson préférée, certes, mais que au petit déjeuner, parce que dans la journée, c'en est bien d'autres". Enfin, laissons passer les sarcasmes!
Il est temps de partir pour le terrain où notre Président doit nous attendre. A notre arrivée, les portes des hangars sont déjà ouvertes et les avions en train de sortir. Après avoir salué les membres "émérites" de la plateforme : le Chef pilote, le responsable et bien-sur Chaton (!), nous aidons à disposer nos montures sur le parking de l'aérodrome. Enfin, l'un d'entre nous n'ayant malheureusement pas trouvé la sortie des ses poches, n'a pu en extraire ses mains et nous aider dans la manipulation des avions, à son grand regret, bien sur. Mais la discrétion et l'amitié m'en ont fait oublié le prénom.
Petit briefing avec le chef pilote qui organise les tours d'avions. Nous sommes six à voler et nous aurons finalement deux avions à disposition au lieu d'un. Nous partirons à deux par avion avec un instructeur.
Premier équipage, nous laissons les honneurs aux nouveaux de la dream team, Michèle et Valentin. Avec Pierre, nous constituerons le deuxième équipage, et comme pour garder les meilleurs pour la fin, le dernier vol sera assuré par Arnaud et Yoann. Mais le fait d'être dans la catégorie des meilleurs implique des sacrifices, il leur faudra attendre notre retour... dans 2 heures.
Nous voici partis dans notre Mousquetaire immatriculé F-PMGV, où je me mets aux commandes. je n'ai volé qu'une fois sur cet avion et pour un vol de... 10 minutes, en septembre dernier (vol sur Saint Roch Mayeres). Il me faut donc me remettre dans l'avion et trouver mes marques. Vu la température extérieure, nous le laissons chauffer doucement ce qui me permet de refaire connaissance avec la bête.
Ce sera donc l'"India 2" qui partira en premier avec Michèle, Valentin et Jacques.
Nous suivons difficilement car l'avion est moins puissant. Nous survolons la vallée de Chamonix et arrivons au-dessus du glacier du Tour, qui sera notre première étape. Il y a un monde fou qui tourne autour, ce qui fait que l'"India 2" renonce alors que nous persévérons.
Pym's m'explique la façon de se présenter, de reconnaître le terrain, d'apprécier l'aérologie, de déterminer les points de visée et de toucher... Tout un programme. Les paysages sont magnifiques et il faut quand même se concentrer sur ce qu'il va falloir faire dans quelques instants... atterrir!
La reconnaissance se fait en trois étapes : haute, moyenne et basse hauteur. Il faut également surveiller les autres avions et voir comment ça réagit au moment où ils touchent le sol. Nous longeons les massifs, nos ailes ne passent pas loin (pour moi) mais Pym's est très confiant. Je fais mon premier circuit dans le cirque offert par la montagne. Craignant d'être juste, je décide de faire d'un pic rocheux et je me fais engueuler par l'instructeur car je viens de me mettre en infraction : le fait d'avoir le tour de ce "petit" cailloux, je me retrouve en Suisse... sans plan de vol! Quelle honte! Bon, c'est vrai que les avions ne sont pas équipés de transpondeur, donc...
Je reviens pour un autre passage de reconnaissance à plus basse altitude. C'est de plus en plus près du massif, de plus en plus impressionnant... Troisième tour pour le passage à basse hauteur. Pym's me demande d'évaluer l'altitude du terrain. Je ne me goure pas trop, ça me rassure. Je procède donc à un éloignement pour m'aligner. Voilà la finale qui arrive. c'est très impressionnant.
Le toucher est très doux, la neige doit bien amortir. Ce qui est déstabilisant, c'est que l'on doit maintenir du moteur en atterrissant, ce que l'on ne fait pas en temps normal. Malgré la puissance, l'épaisseur de neige étant si importante que nous nous trouvés bloqués juste avant de tourner pour se remettre dans la descente. Malgré la puissance du moteur, notre monture ne veut rien savoir. Nous voilà bien plantés! Mais avec Pym's, il y a toujours une solution.
Il demande à notre passager de descendre de l'avion pour aller nous aider à tourner en poussant l'aile pendant que nous donnerons de la puissance moteur, puis nous décollerons et reviendrons le chercher au prochain tour! Quelle chance j'ai d'être aux commandes. Pierre descend donc et nous aide à nous réaligner pour partir. Il doit quand même pousser fort, et l'effort à fournir à 11 500ft n'est pas anodin, ni la récupération, du reste.
Nous voilà donc partis, avec Pierre resté sur le glacier, planté au milieu de nulle part, à regarder passer les avions. Dommage qu'il n'y en ait eu aucun entre notre décollage et notre atterrissage. Ça aurait certainement surpris les équipages de voir un mec planté là tout seul. Bon, comme on l'apprécie bien, nous sommes quand même retournés le chercher. Grand bien nous en a pris, car il en avait profité pour filmer mon retour :
Merci Pierre pour cette vidéo prise au péril de ta vie!!!
Le petit "Tour" de récupération
Posés sur le glacier d'Argentière
Nous quittons le glacier du Tour pour celui d'Argentière
L'esprit de Pym's protégeant ses Jeunes Ailes!
Tiens, la JAscotte se repose sur le cône d'hélice...
Départ du glacier du Tour pour le Talèfre
Quelques posés sur le Talèfre avant un retour sur le Tour, puis à Megève
Merci Walli, pour ce montage des meilleurs moments:
Le lendemain fut plus reposant vu la météo pourrie nous rappelant l'année précédente, ou nous faisant payer le fait de ne pas avoir ramené l'ensemble de la bonne équipe que nous étions.
Vive l'équipe 2013. Merci pour l'ambiance, mais ce serait sympa de vous trouver une autre tête de turc pour l'an prochain, si vous voyez ce que je veux dire... ;-)
Superbe récit...ça donne envie...Vive les JAs !!!!!
RépondreSupprimerMagnifique ;-)
RépondreSupprimerMerci Mum et merci Monsieur S de la dictée! ;-)
RépondreSupprimerÇa devait être très sympa et magnifique en effet !
RépondreSupprimerLes atterros/décollages en montagne doivent être vraiment impressionnants, toucher le sol pleine puissance (je ne sais pas si c'est le cas pour les avions) mais une réunion organisée par notre fédé nous avait fait découvrir les techniques de posé sur altiports
Beau récit ! ;)
Merci Theo,
SupprimerTu as raison, c'est impressionnant, et oui, il faut garder de la puissance pour être teacté pendant l'atterrissage!
Bons vols sur Air Félix! ;-)
Salut!
RépondreSupprimerOn a été quand même sympa, on te laisse au moins un an pour récupérer de ce qu'on t'a fait subir, jusqu'au prochain Aéroski!
Merci d'avoir souligné qui avaient été les deux meilleurs, ça fait du bien un peu de justice et de reconnaissance dans ce monde!!!
A+
Profite, gamin, profite....
Supprimer;-)