vendredi 17 juin 2011

Atterrissage sur l'autoroute!

Article paru dans "Le Progrès" de Lyon.

Photo Le Progrès


Châtillon-en-Michaille. C’était un peu la panique hier matin, sur l’A40, dans le sens Mâcon-Genève. Un petit avion de tourisme a dû se poser sur la chaussée en urgence.

L’instructeur et son élève, tous les deux adhérents de l’aéro-club de Bellegarde-sur-Valserine, ont réalisé un bel exercice, hier matin, dans le ciel de l’Ain.

Leur petit avion de tourisme, un Cessna 152, a exécuté un numéro de haute volée, en se posant en urgence sur l’autoroute A40, dans le sens ouest-est.

Le scénario s’est joué à hauteur de la commune de Châtillon-en-Michaille, dans le sens Mâcon-Genève. On est en fin de matinée.

L’instructeur, la cinquantaine, très expérimenté et par ailleurs pilote de chasse, vient d’accompagner son élève, un trentenaire, pour sa leçon de vol.

Les deux pilotes ont presque fini leur tour en l’air, et le trafic est « fluide » à terre, quand tout à coup le moteur de l’avion se grippe. Ils ont volé sans encombre jusqu’à Villefranche-sur-Saône, et là, juste aux abords de l’aérodrome de Bellegarde, ils sont victimes d’une avarie mécanique.

L’instructeur montre un sang-froid exemplaire durant la manœuvre. De quoi tirer quelques leçons pour son passager.

Il déclenche une mesure d’urgence et décide donc de poser son appareil, sur la voie rapide, dans le sens de circulation.

Il laisse ensuite rouler son avion sur quelques centaines de mètres sur la chaussée.

Les automobilistes, eux, ont affiché, à leur manière, un certain flegme face à cet appareil de 11 mètres de large. Puisque la circulation n’a pas tellement souffert de l’incident. Cet atterrissage forcé n’a pas provoqué d’accident sur la route. Aucun blessé n’est à déplorer.

Le Cessna 152 est resté immobilisé sur la bande d’arrêt d’urgence durant plusieurs heures, après la sortie Saint-Germain-de-Joux. Et la circulation a dû être réduite à la voie de gauche.

L’avion a ensuite été remorqué jusqu’à une aire de service, où il a été démonté avant de finir sa course en pièces détachées, à l’aérodrome de Bellegarde.

Les gendarmes du peloton d’autoroute d’Eloise, qui ont géré ce trafic atypique, ont ensuite reçu l’aide de la brigade de gendarmerie de transport de Lyon Saint-Exupéry, pour auditionner les deux réchappés et tenter de comprendre ce qu’il s’était passé.

2 commentaires: