mardi 3 juillet 2012

JA Corsica 2012... Quel WE!


C'est en cette fin de juin 2012 que le WE Corsica des Jeunes Ailes se déroulait. WE assez long, puisque initialement prévu du vendredi matin jusqu'au dimanche soir. Tout ça nous paraissant un peu court quand même, il avait été décidé de le débuter dès le jeudi soir, dans un "bouchon" lyonnais, avec tous ceux qui passaient ou partaient par Lyon.

Pour les personnes qui ne connaissent pas ma belle région, le "bouchon" lyonnais n'est pas celui évoqué trop souvent dans les radios ou les télés, celui de Fourvière, mais un restaurant typiquement local. Et c'est Sylvie qui a eu la lourde tâche de nous recevoir à 14 Jeunes Ailes, pour une soirée tout à fait mémorable, et un excellent début de WE. L'ambiance régnant augurait un d'un WE peu reposant...

Le rendez-vous était donné pour 8h00 sur le tarmac de Bron. Quatre avions étaient au départ de la capitale des Gaules. Un PA28 en provenance de Toussus, un Mousquetaire en provenance de Megève et deux locaux, un C172 du Grand Lyon et un TB20 des Ailes Lyonnaises. Déjà, on voit que les "Jeunes Ailes", ça rassemble. Mais encore plus fort, le pilote le plus éloigné de nous tous arrivait de Tel Aviv. Joli périple pour faire un WE en Corse!!!

Après être allés garer les véhicules, je propose de monter à la tour pour vérifier si nos plan de vols sont bien arrivés au contrôle, et en plus, ce sont deux contrôleurs JA qui nous donneront le départ de ce périple. Petit café gentiment proposé par nos amis contrôleurs et nous voilà partis pour les avions, et le petit déjeuner préparé par Olivier et Arnaud.

Après une préparation machine des plus rigoureuses, les pleins effectués en fonction de la masse et centrage de chaque avion (et pour certains, il y a du lourd dedans!), nous mettons en route pour le grand départ. L'avion des parisiens nous ayant snobé, ils devaient être impatients de voir le soleil. C'est bien normal, dans leur Grand Nord, ce n'est pas si souvent. ;-)

Sur cette branche, je serai en place gauche et ce sera notre Israélien préféré qui sera en Copi et assurera la radio. Pour ma part, je n'aurait pas trop grand chose à faire, merci le PA. Notre route est approuvée et nous sommes autorisés à monter au FL095 dès le passage de BR.

Mon Copi en plein boulot...

 Ah non, c'est sur celle-là qu'il bosse!

Les Bronx-iens nous ayant lâché, nous passons avec l'approche de Lyon pour la poursuite de notre route. En TB20, la montée se fait sans difficultés. Ah ça change des cocottes en papier, comme dirait l'ami Gilles.

 Pas à l'aise le PAX!

Jolis petits moutons....

Le vol se déroule sans encombre. Le passage de Canjuers et des TMA de Nice ne posent aucun problème, ce qui est cool.

Verticale Port Grimaud.

Notre route initiale nous faisait passer par STP, LERMA, OMARD, MERLU, LONSU... les routes habituelles. Finalement le contrôleur nous autorise à couper en passant par une directe STP - LONSU. Nous poursuivons donc tout en débutant notre descente vers Ajaccio puis Propriano.

Arrivée sur la baie d'Ajaccio

Propriano en vue

Dernier virage...

L'avion parisien contenant Olivier, Jérémy, Julien et Nico est déjà arrivé. Lors de notre intégration nous les voyons bien déjà en train de se prélasser sur la plage, les pieds dans l'eau. Ce sera bientôt aussi notre tour.

Nous nous posons face à la mer après une vent arrière qui nous fait longer le relief. Le paysage est magnifique. On sent déjà les odeurs du maquis Corse, il ne manque que le bruit des cigales, certainement couvert par le bruit de notre 250cv. La plage est en bout de piste, mais nous rangeons préalablement l'avion au parking, et ce sera pour nous. Nous n'y tenons plus. Nous sommes en Corse. Après un bref passage par la cabine pour mettre le maillot (derrière l'avion), nous voici fin prêts à aller tutoyer la grande bleue. Île de Beauté, disiez-vous, et bien c'est tout à fait cela!

Trace GPS aller... Pas mal au PA!

Dans notre grande bonté, nous attendons les équipages du C172 et du Mousquetaire qui s'annoncent sur la fréquence, au bar restaurant du terrain, tout en nous réhydratant avec des boissons de sportifs pour les uns, des médicaments pour les autres.

Avec leurs boissons de sportifs!
Nous en profitons pour regarder les parachutistes locaux monter dans leur Pilatus et se déverser sur le terrain.


Ça y'est, nous y sommes, sur cette belle plage. Le WE commence, nous sommes vendredi, il est près de 13h00 et c'est tout bon.

 Les quatre avions sont arrivés à bon port.

Pendant que nos G.O. vont récupérer les voitures de location, nous profitons pleinement de ces moments de bonheur. Après quelques heures de "trempage" nous regagnons l'hôtel où nous séjournerons. Hôtel bien sympa avec piscine et jacuzzi, rien de moins. Re-trempage, histoire de goûter aux installations locales, Piétras et charcuterie, histoires de goûter au spécialités non moins locales, tout se passe pour le mieux. Certains ont une petite pensée pour ceux restés au boulot (enfin, vraiment petite!)...

 Notre hôtel, le Bartaccia de Propriano...

... sa piscine...

 ... et son jacuzzi. Il y a pire quand même!!!

Soirée raisonnable et fort sympathique dans le restaurant de l'hôtel avec un repas de qualité.... L'ambiance est toujours là.

Le lendemain samedi, deux activités étaient proposées par nos GO : pour les plus sportifs, une opération canyoning dans les massifs Corses, pour les autres, pas spécialement "moins sportifs", une journée catamaran. Départ aux aurores pour la première activité (aux dires de certains), quant à nous, le rendez-vous était fixé à 12h30 sur le port, ce qui nous laisse bien profiter de notre matinée au bord de la piscine.

 Au petit déjeuner...

Nous sommes pris en charge par Pierre, notre skipper du jour sur un magnifique catamaran. Il nous expose le programme qui est immédiatement validé à l'unanimité. Départ du "bâtiment" en direction de la haute mer, au moteur, puis mise en place des voiles, ce qui est quand même beaucoup plus agréable.

 Propriano

Après une petite navigation sympa sous un vent de 9kt, donc tout doux!, nous arrivons le long d'une plagette où Pierre jette l'ancre. Ce sera notre première halte "apéritif-baignade-repas". La mer est chaude et d'une transparence assez incroyable. Que du bonheur.




Nous y restons quelque temps, histoire de mener à bien tout le programme cité ci-dessus, puis repartons vers un autre endroit magnifique où nous allons nager jusqu'à une petite grotte. Ambiance très sympa sur le bateau, nous enregistrons dans nos mémoires les magnifiques paysages que Pierre nous fait découvrir.

Il est temps de rentrer, car nous avons prévu en fin de journée un vol au-dessus de cette magnifique région. Il est proposé à Pierre de participer à cette excursion, ce qu'il accepte presque avant que la question ne soit complètement posée. Nous lui donnons rendez-vous sur le terrain et nous regagnons l'hôtel pour une dessalage en règle (douche-piscine-douche) en attendant nos sportifs.

Nous avions prévu de dîner sur l'aérodrome de Propriano, où le restaurant est très agréable, et les plats fort copieux. Mais vu l'heure tardive d'arrivée de nos sportifs, il va falloir composer avec le plan B. L'aérodrome n'étant pas qualifié vol de nuit, nous allons devoir voler soit avant le repas, soit faire le vol en guise de "trou normand" qui s'avère être ici, un "trou Corse"! J'espère que je ne vais pas me faire plastiquer à ma prochaine visite!!! Ce sera la seconde option qui est retenue, après accord de notre restauratrice. C'est très sympa de sa part d'accepter de faire un service en deux temps.

 Jolie patrouille...

Magnifique vol le long de cette côte escarpée et de toutes ces criques qui pourraient s'offrir à nous si nous étions 500ft plus bas. Nous allons essayer de regrouper la formation mais il semble que les avions évoluant en patrouille ont vu passer un missile déguisé en TB20. Bon, ok, j'étais un peu rapide sur ce coup-là. Je ferais mieux la prochaine fois.

 Le "DU" de Toussus

Notre "j'écume" comme disent mes camarades de jeu!

Notre vol local.

Retour au terrain pour terminer le succulent et léger repas préparé, puis retour à l'hôtel avec passage par le jacuzzi obligatoire pour bien se détendre.

Le lendemain est un jour triste... il nous faut rentrer et les infos météo ne sont pas extraordinaires. L'ensemble des outils "I-trucs" et "I-machin" fonctionnent à tout va.

Un seul mauvais élève qui ne regarde pas la météo!!!

Chacun y va des ses commentaires et de son interprétation des cartes, METAR et TAF que nous trouvons. L'option choisie pour le retour est d'aller refueller sur Figari pour commencer, mais le terrain est interdit aux VFR entre 12 et 14h. La météo sur le continent ayant tendance à s'améliorer dans la journée, nous décidons donc d'aller refueller en tout début d'après-midi et de repartir directement.

Les plans de vols sont déposés, nous sommes installés à la terrasse du restaurant du terrain de Propriano, où nous demandons à notre restauratrice si elle peut nous préparer un petit "en-cas" avant notre départ. Après quelques gentils bougonnements, à cause de l'heure tardive de notre demande, elle accepte. Nous ne souhaitions que quelques morceaux de charcuterie et ça c'est transformé en un repas gargantuesque... d'où les gentils bougonnements! Quel accueil. Si vous passez par là, n'hésitez pas à vous y arrêter: la table est bonne et l'accueil très agréable.

Après avoir pris congé de nos très sympathiques Corses, nous voilà donc partis pour Figari, prochaine étape de notre périple avant le grand retour. Nos yeux sont figés sur les cartes météo et nous envisageons dès à présent un déroutement possible. Deux de nos camarades de jeu, décident d'assurer la sécurité du retour en prenant la ligne entre Figari et Orly. Je n'imaginais pas l'activité aéronautique de ce terrain, et pensais que seuls Ajaccio et Bastia pouvaient avoir un tel trafic. Nous sommes intercalés à l'arrivée, comme au départ, entre des Air France, Air Méditerranée (avec leur nouvelle immat. Grecque), Rayanair, jets d'affaire et hélicos. Ça n'arrête pas, c'est impressionnant.

 
 
 

 Le "j'écume" à la pompe.

C'est pratique les avions à ailes hautes quand il fait 37°...

Trace Propriano - Figari

Avec Arnaud, nous laissons partir nos camarades de jeu, plus lents que nous, puis mettons en route pour la grande traversée. Le survol maritime se fait sans encombre. Nous dépassons rapidement "Air Boulet", jeune compagnie aérienne fort sympathique... (private joke!). Il est vrai que nous avons une belle vitesse sol:

 GS : 180kt

Nous arrivons sur le continent à la verticale de STP. Le temps est encore clément et nous poursuivons vers DGN. Comme prévu, les nuages commencent à devenir menaçants. Grâce à Olivier qui est devant nous, nous avons des informations de dernière fraîcheur sur la fréquence 123.45. C'est confortable.

Pour éviter les nuages, je demande à descendre et prend la décision avec mon super Copi, de faire une route plus à l'ouest où les conditions météo semblent meilleures. Olivier a pris la même décision ce qui nous conforte dans ce choix.Nous arrivons finalement à rejoindre la vallée du Rhône tout en slalomant autour des nuages. Les plafonds sont bas, mais plus de risque avec le relief. La sagesse et la sécurité nous imposent maintenant de nous poser car le front nuageux ne nous laissera pas passer ce soir. Petit bilan sur la fréquence avec les autres avions et nous décidons le déroutement sur Pierrelatte. Nous nous y retrouverons à trois avions et ferons le point tranquillement.

 1ère étape de retour...


 Le club-house de l'Aéroclub du Tricastin

Sympa le temps!

Une fois posés, nous sommes accueillis par une équipe fort sympathique au club house. Nous pouvons nous mettre au sec alors que la pluie fait rage à l'extérieur. Nous faisons notre briefing et décidons de ne pas poursuivre pour ce soir. L'autre Olivier arrive à se trouver une voiture pour un retour sur Lyon. il sera accompagné de deux autres personnes ayant des impératifs professionnels, Julien et Nico.  Le reste des équipages, soit six personnes, restera sur place pour un départ le lendemain dans la matinée... à priori. Nous déclenchons alors l'assistance Fédérale où nous sommes pris en charge de façon très professionnelle. L'hôtel est validé, le taxi également pour les deux trajets.

 Voilà de l'organisation!

Nous passons donc la soirée dans un hôtel sans luxe, mais propre et sympa. Le gérant nous propose même de nous conduire à une pizzeria pour récupérer le repas du soir, ce qui est super agréable car l'hôtel est "un peu" perdu au milieu de nulle part. Nous avalons les pizzas devant la finale de foot, avec la JAscotte, bien-sûr.


 Opération pizzas!

Le lendemain, réveil "à la carte". La météo n'est pas folichonne en ce début de matinée et notre départ sera très probablement reporté dans la journée. Donc aucune raison de nous presser.

Si avec ça, on n'arrive pas à avoir la dernière météo...

Après avoir encore fait fonctionner à fond nos systèmes informatiques, nous arrivons enfin sur le terrain. Le plafond est encore bas et il y règne un vent de folie, près de 40kt, mais bien l'axe de piste.

 Petit déjeuner de la JAscotte!

Le ciel se dégage, mais le vent...
 Elle est quand même bien droite!

Olivier décide de partir refueller sur Valence avant de faire route sur Toussus. Il leur reste pas mal de chemin à parcourir et en passant plus par l'ouest, tout semble ok pour un retour en sécurité. Les deux autres avions restent encore un peu sur le tarmac. Nous sommes deux dans le TB20 mais Aurélien est seul dans son C172. Vu le vent, il est prudent qu'il aille aussi refueller à Valence. Nous, nous n'en avons pas besoin, mais pas question d'abandonner un camarade dans des conditions météo comme ça, en plus étant seul à bord. L'équipe reste constituée.

                                    


Nous partons donc en fin de matinée pour un saut de puce entre Pierrelatte et Valence. Pas de chance, après notre décollage, Valence a fait publier un NOTAM comme quoi ils ne délivraient plus de 100LL aux avions de passage. Ça aura été un WE où nous les aurons toutes accumulées!

Bien sûr, quand nous arrivons à Valence, nous n'avons pas cette information, nous savons juste par l'avion d'Olivier que l'essencier n'est pas dispo avant 14h et qu'ils sont donc partis déjeuner. C'est ce que nous faisons également à notre arrivée, et faisons donc la "relève de la table" avec nos amis parisiens. C'est donc au moment où ils contactent l'essencier qu'ils apprennent la bonne nouvelle. Heureusement, ils sont quand même cools et acceptent de nous refueller vu les conditions de voyage.

Notre repas terminé, nous allons payer la taxe et voir s'il nous est aussi possible d'avoir de la 100LL. Après un petit sketch fort sympathique de l'essencier, Aurélien aura quand même son précieux liquide. On se voyait déjà à siphonner notre TB20 pour l'alimenter...

Le retour sur Lyon se fait avec des conditions météo acceptables. Nous sommes bien loin de la tempête de ciel bleu, mais il ne reste que quelques few sur le trajet. A notre grande surprise, nous sommes accueillis à Bron par notre vénéré Président, qui avait pris la décision de rester une nuit de plus à l'hôtel de Propriano en compagnie de ses charmantes PAX (comme je le comprends).


Suite et fin du voyage!

En résumé de ces "quelques" lignes, un vol aller de 2h51, un WE fabuleux avec que des gens bien, une ambiance de folie, des décors majestueux, un retour riche d'enseignements grâce aux compétences dans l'avion, mais aussi grâce aux autres équipages, un compteur enrichi de 7h43, deux nouveaux terrains visités, et un vol retour de... 26h30! Et non, il n'y a pas de faute de frappe!!!

 Quel voyage!!!

Merci à tous ceux qui ont agrémenté ce périple... Au plaisir de remettre ça.
Un grand merci à Arnaud et Yoyo pour les droits libres sur les photos!

8 commentaires:

  1. Quel périple... quel récit. Toujours aussi sympa. C'est cool!

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  2. Ben Franck ! Sacré we ! Et bien raconte, on est pris par l ambiance !
    Difficile de rentrer pour vous, d ailleurs...

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  3. Superbe récit... J'espère un jour moi aussi pouvoir faire cette traversée!
    Merci de partager ces bons moments aéro avec nous!
    ;-)

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  4. Merci à tous les deux.
    Effectivement, Christophe, disons un retour "intéressant", dans tous les cas, "enrichissant"!
    @ Erwan, tu le feras sûrement, en plus gros avion. Mais, essaye de te faire cette traversée avant, dans nos petits coucous. C'est trop sympa!

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  5. Toujours un régal ce blog....
    Toujours des articles qui donnent envies et motivent un peu la poursuite de la formation
    Merci franck....

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  6. Merci pour ce commentaire, Mick. Ca fait plaisir!

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  7. Salut Frank,


    Super récit!!Dommage je n'étais pas là.Mais l'été prochain je suis PPL donc je ferai le JAS en esperant te croiser

    @+
    Mika

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    1. Merci Mika.
      Je te souhaite d'y être l'an prochain. C'est du pur bonheur! Et ce sera un plaisir de te croiser, également.

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