mardi 6 décembre 2011

Aéro'Dej à venir...



Voilà un Aéro'Dej des plus intéressants. Ça pourrait faire l'objet d'un voyage club, non?

Alors, je réserve les avions? Qui m'aide pour la répartition "équitable" des branches?

Dans tous les cas, belle initiative pour nos amis d'outre-mer. A ceux qui me lisent, c'est un moment bien sympa de rencontre.

PS: je n'ai pas d'action dans la société Boutique.aero

samedi 3 décembre 2011

Début de formation Vol de nuit...

Voilà une nouvelle étape dans laquelle je me lance: le vol de nuit.

Certes, le but n'est pas de faire des vols la nuit, car les paysages de zones non éclairées par l'urbanisation ne présentent pas beaucoup d'intérêt, mais l'idée est plutôt d'avoir la possibilité de rentrer d'un vol sans contrainte horaire.

J'ai toutefois l'envie de faire un vol local de nuit pour la fête nationale et pouvoir admirer les nombreux feux d'artifice de la région. Mais nous n'en sommes pas là!

Cette "qualification" est devenue "habilitation" au changement d'appellation des licences entre TT et PPL. Je prépare donc l'"HVDN" : Habilitation Vol De Nuit. Celle-ci sera apposée sur la licence de membre d'équipage de conduite.

D'après la réglementation, cette habilitation s'obtient après 5 heures de vol supplémentaires effectués de nuit, comprenant 3 heures en double commande (avec instructeur), dont au-moins 1 heure de navigation en campagne, et 5 décollages et 5 atterrissages complets en solo. C'est bien-sur le minimum réglementaire et c'est bien l'aisance du pilote qui permet la délivrance de cette habilitation.

Nous nous retrouvons donc avec mon instructeur à 17h à l'avion. La pénombre pointe son nez. J'ai déjà décroché du sol notre PA-28 et pris l'ATIS. Les conditions de vol de nuit sont très strictes avec notamment une hauteur de la base des nuages à 1 500ft. Ce soir il pleut, mais les premiers nuages sont à 4 900 ft. C'est donc OK pour partir.

Nous allons donc commencer par un peu de mania au-dessus du Grand large, terrain de jeu des pilotes de Bron. Après quelques 360° à 30° d'inclinaison et après les mêmes virages à faible vitesse, nous rentrons sur Bron pour quelques touchés.

Aie! Mais où se trouve donc le terrain? Je n'ai plus mes repères visuels habituels. Pas question de prendre la carte d'aérodrome car les repères visuels non sont pas visibles. Alors, il ne reste que les aides de navigation. Je me connecte à l'ILS du terrain et dès que l'indicateur rentrera, je me collerai dessus. Ça marche très bien. ILS accrochée, je vire en regardant à l'extérieur pour trouver la piste. C'est bon, elle est bien éclairée.

Je me cale sur le PAPI. 2 rouges, 2 blanches, je suis sur le plan. Tout va bien. Et là, qu'est-ce qu'il à pris à mon instructeur? Il demande à la tour de couper le PAPI. Ça se complique un peu, forcément!

Et là, il m'apprend: 300 ft par nautique. Cela veut dire que pour conserver un bon plan, je dois multiplier chaque nautique me séparant du terrain par 300, ce qui me donne l'altitude à laquelle je dois me trouver. Ça marche effectivement très bien.

Nous faisons 4 touchers qui se passent de mieux en mieux, le premier étant un peu "bizarre". Heureusement que Gilles était à bord.

Pour le dernier, qui sera un atterrissage, il se fera sans phare! Je rigole, car vu la puissance du phare du PA-28, je ne vois pas bien quelle sera la différence. Erreur! Notre terrain n'étant pas équipé LVP, l'axe de piste n'est pas éclairé. Ça change pas mal de chose pour effectuer correctement l'arrondi, surtout qu'il pleut et que ça ne facilite pas la visibilité des tracés de peinture.

En résumé : apprentissage très intéressant, sensations totalement différentes, un peu d'appréhension, pas mal d'adrénaline, beaucoup de plaisir. Je signe pour continuer!

Et un de plus! Aubenas(LFHO).

Voilà quelque temps que je prévoyais de faire ce vol sur la magnifique Ardèche, avec un arrêt sur l'aérodrome d'Aubenas (LFHO).

Certes, j'ai déjà survolé ces paysages extraordinaires lors de voyages vers Montpellier, entre-autres, et j'avais envie de me poser là-bas, surtout à Ruoms, mais notre chef-pilote étant contre, le plan B est donc Aubenas.

Le vol était prévu en début d'après-midi, mais vu la météo annoncée qui allait encore me jouer quelques tours, il fallait soit annuler soit trouver un avion en matinée. Coup de chance, ma nouvelle monture, le PA28 F-GRLA, est disponible dès ce matin. Je modifie donc ma réservation en conséquence. En plus, sur ce vol ne présentant pas de difficultés, je vais pouvoir travailler le glass cockpit que je ne maîtrise pas encore totalement.

Décrochage de l'avion parking (et oui, cet avion est attaché au sol), prévol habituelle, mise en route. L'ATIS indique la 34 en service, mais au premier contact avec la tour, le contrôleur me propose la 16 vu qu'il n'y a pas de vent. J'accepte bien-sûr, ce qui réduit le vol d'un tour de piste.

Me voici verticale "SA", mon point de sortie de Bron. Il n'est nul besoin de monter bien haut, 4 000 ft suffisent, mais je contacte quand même Lyon info pour avoir les infos trafic.

La météo est "convenable". Quelques nuages parsèment mon voyage, la vallée du Rhône est bizarrement hors du brouillard alors que quelques vallées sont bien encombrées.

La vallée du Rhône.

Vu le trafic "intense", je suis autorisé à une route directe sur Aubenas dès le passage à la verticale de Vienne, tout en respectant la ZRT de la centrale nucléaire de St Alaban. De toute façon son plafond est à 3 800ft et je suis à 4 000ft.

J'augmente donc mon cap (route bleue) tout en longeant le ZRT.

Je passe le travers de l'aérodrome de St Rambert-d'Albon où il y a encore peu d'activité. Les pilotes locaux doivent être des lève-tard! J'en connais un qui fait tellement la bringue, que c'est normal! ;-)

St Rambert-d'Albon (LFLR).

Je commence donc à attaquer le relief.

L'humidité est encore un peu accrochée. Puis, entre Privas et d'Aubenas, on peut voir le relai télé qui arrose la région:


C'est donc ensuite la vallée d'Aubenas qui s'offre à nous. Cette vallée encaissée est une des plus grande de l'Ardèche. Les autres étant très sinueuses à cause de la rivière ardèche qui les a sculptées.


L'aérodrome d'Aubenas se trouve au Sud de la ville, sur un promontoire. Il est accolé à un parc d'attraction qui doit fonctionner uniquement l'été. Je vais me pose en 36, il y un léger vent du Nord. Un ULM est au départ pendant mon intégration du tour de piste.

Le PA-28 au pied de la tour.

Voici que j'ai posé mes roues sur mon 41ème terrain. Un fois au parking, je décide de faire un petit tour des installations. Je me sent bien seul. Pas âme qui vive! Peut-être qu'ici aussi, ils se lèvent tard. Il est quand même 10h30!

Je ne traîne donc pas. Retour à la machine, rituel habituel et mise en route. Pour rejoindre le point d'arrêt "A" de la 36, je passe par le pélicandrome. C'est la zone où les avions de la Sécurité Civile peuvent venir se remplir de produit retardant en cas de feux de forêts, pour le secteur, bien-sûr.

Le pélicandrome.

On peut voir au sol les différents points d'arrêt des avions permettant un remplissage aisé des cuves de produit retardant.(devant mon nez, le point d'arrêt des DASH-8).

Un DASH-8 de la Sécurité Civile Française. (c) SécuritéCivile

Des fois, ça déborde! On peut voir sur la droite la terre rougie par le produit!

Je pense que la vie de cet aérodrome ne tient plus qu'à un fil, celui de la Sécurité Civile. Comme quoi, les soldats du feu ne sauvent pas que des personnes!

Comme le vent me sera un peu favorable au retour, je décide de faire un petit détour par les gorges de l'Ardèche. Ce serait dommage de passer ici sans prendre le temps de contempler ces paysages grandioses.

N'est-ce pas beau?

Petit village que je n'ai pas pu identifier sur ma carte au 1:500.00°. Si quelqu’un a une idée...

Travers de Valence.

Le retour se fait en longeant la vallée du Rhône où la brume bâche un peu le paysage. Les montagnes au fond semblent bien accrochées par les nuages.

Pour changer un peu, je demande à rentrer par la balise "BR" dans l'axe de piste de Bron. C'est relativement possible en WE où l'activité IFR est plus calme. Je suis autorisé à poursuivre. Le contrôleur me demande de rappeler en début de vent arrière de la piste 16, c'est à dire à l'inverse de mon arrivée. Il me faudra donc faire le tour de piste évité ce matin.

Finalement, arrivé sur "BR", le contrôleur me propose une directe 34, mais en maintenant ma vitesse car il a une arrivée IFR en 16 dans les 4 minutes. J'accepte l'option et maintiens jusqu'au dernier moment ma vitesse pour ne pas gêner l'IFR. Ils sont super cools, nos contrôleurs à Bron.

Arrêt moteur à la pompe après 2h02 de vol aller-retour.