Encore une bien belle journée aéronautique sur un WE qui a démarré bien mal sur le plan météo... une fois de plus.
Ce WE, il y avait deux évènements organisés à l'aéroclub des Ailes Lyonnaises. Il y avait tout d'abord le vol sur Villefranche de Rouergues, samedi, avec repas sur le terrain au restaurant "Le Saint-Exupéry", qui avait été reporté suite à une météo pourrie en avril. Bon, je vais vite passer sur ce vol, car il a été... reporté une fois de plus... cause météo pourrie!
Le deuxième évènement était un vol de découverte du monde de l'IFR, le vol uniquement aux instruments. C'était le groupe "Voyages" des Ailes lyonnaises qui organisait cette opération, groupe composé de l'ami Albéric et de votre serviteur, et qui s'était entouré d'éminents spécialistes du sujet : Christian, Gilles et Paul.
Le vol de ce dimanche a été précédé d'un cours théorique de grande qualité, mardi dernier, préparé par Christian, présenté par lui-même et Paul, et tous les documents associés préparés par Albéric. Pour cette fois, je n'ai pas fait grand chose, ce qui me permet de leur rendre hommage ici pour tout le travail fourni.
Traces GPS du vol.
Donc, après ces deux heures trente de cours, nous devions nous retrouver à l'aéroclub sur un planning défini pour permettre aux dix pilotes retenus d'effectuer ce vol aux instruments. Les vols se sont effectués sur le TB20-250 et sur le PA28-160, avec nos deux instructeurs qualifiés IFR : Gilles et Paul.
La check-list : une affaire sérieuse demandant de la concentration.
La première mise en route a été demandée à 8h30 pour les deux avions.Nnotre périple devais nous amener à St-Etienne, pour une remise de gaz et retour sur Lyon-Bron. J'étais du premier voyage, avec Gilles dans le TB20, et nous avions à bord en sac de sable, Jean-Yves, notre informaticien préféré, et néanmoins excellent camarade de voyage.
Nous mettons donc en route, pour un départ EB2P, avec une montée dans l'axe 34 pour 4,4 NM, puis virage à gauche pour rejoindre EB, le NDB d'entrée de St-Etienne-Bouthéon. Le TB20 monte très bien et je vire à gauche au-dessus de la ZRT de Lyon, où nous, VFR, nous ne sommes pas autorisés à pénétrer en-dessous de 5 000ft, alors que nous ne sommes ici qu'à 3 500ft. Mais comme on peut le voir sur la carte ci-dessus: aucune allusion à cette ZRT.
Passage au-dessus de Lyon.
Nous commençons à rencontrer les nuages. Quel pied! Enfin, du vrai vol sans visibilité. Mais je me rends compte que là, il faut vraiment "piloter" l'avion. Tous les repères visuels et sensoriels ont disparu, presque instantanément. Le moindre regard à l'extérieur et l'avion, même bien équilibré, à une tendance certaine à s'incliner, sans que le cerveau ne détecte quoi que ce soit. C'est impressionnant. Je ne pensais vraiment pas à perdre mes sensations aussi vite.
Je me remets immédiatement à regarder mon horizon et le cap que je dois suivre pour suivre la route. La majeure partie du vol se fait sans visibilité. Il me faut impérativement garder ces repères instrumentaux.
Nous faisons notre arrivée sur EB et intégrons le circuit. Nous procédons à une arrivée sur l'ILS 18 et faisons une remise de gaz à 1 490ft, altitude donnée par la carte d'approche, puis mettons le cap sur MURRO 4, après avoir passé le NDB BO, pour un retour sur Lyon-Bron, via VNE et BR.
Nous sommes encore bien dans les nuages. Il faut surveiller le taux de montée et surtout l'inclinaison de l'avion. On a vite fait de dépasser les 15° sans s'en rendre compte, et ça peut aller très vite.
Je suis aux anges. Je ne sais pas si c'est le cas de Jean-Yves à l'arrière car on ne l'entend pas beaucoup. Je le questionne et il nous répond que tout est ok. Dans tous les cas, on poursuit. Gilles veille au grain et me délivre ses conseils avisés.
Il y a un gros travail à effectuer sur les moyens radio, dont Gilles se charge avec brio. Je pense que tout ce travail, quand on est dans un avion monopilote, engendre une charge de travail énorme. Nos amis pilotes de ligne ou d'affaire, sont généralement deux, dont l'un pilote et l'autre s'occupe de la radio. En plus, la route est généralement programmée dans le FMS ce qui rend la tâche moins ardue. Là, seul, il faut s'occuper de la machine et de la radio-nav, et on a vite fait d'être dépassé, surtout sur un vol si court.
Nous poursuivons notre retour par le VOR de VNE, puis BR avant une longue finale pour la 34 de Bron. Je coupe le moteur après 1h01 d'un vol passionnant et riche d'expériences. J'espère bien en refaire dans ces conditions, ou juste en PAX, voire en Copi avec Albé.
En tous cas, cette journée a été intense, que ce soit en apprentissage durant le vol, en nouvelles rencontres très sympas avec des membres du club ou en remerciements des différents pilotes qui ont pu bénéficier de cette journée exceptionnelle.
Ça fait plaisir d'organiser ce genre d'évènements et de voir le plaisir non dissimulé des participants.
Une partie de l'équipe d'organisation.
Je profite donc de ces lignes pour remercier encore une fois tous ceux qui ont contribué grandement à ce qu'elle soit une réussite : Gérard, notre Président, Albéric, Christian, Gilles et Paul ainsi que tous ceux qui y ont apporté leur bonne humeur.
Un des moments forts de la journée!
A très bientôt pour de nouvelles aventures...
Merci aux organisateurs pour cette journée très instructive. A refaire.
RépondreSupprimerJoli récit Franck ! Après ce vol de découverte du monde de l'IFR au sein de ton club (qui est une superbe idée au passage), tu envisages de te lancer dans l'IR privé ?
RépondreSupprimerÀ bientôt
JM
Merci JM.
SupprimerJe me pose la question, mais ce qui me repousse un peu c'est l'investissement de travail à fournir pour seulement quelques vols dans l'année, et la nécessité de maintenir périodiquement ses connaissances à niveau.
Mais c'est tentant!!!
Sympa votre photo Franck accompagné de quelques lignes, dans le dernier info pilote (page 50) ;-)
RépondreSupprimerBons vols
JM
Oui c'est cool de leur part, surtout qu'ils n'avaient pas donné de nouvelles!
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