Mais bien-sûr que c'est possible, Thierry! J'organise donc le vol en fonction de la demande.
Ce vendredi après-midi, j'ai trois PAX dans l'avion: le père: Robert, qui a déjà fait du "petit avion", mais il y a très longtemps. Le beau-père, Pierre, qui ne connait que les gros n'avions! Et l'oncle de Thierry, Georges, qui n'a jamais pris l'avion de sa vie.
Nous nous installons dans l'avion et je donne les consignes et règles de sécurité pour la vol. J'annonce que sur ce vol, il n'y aura pas de collation, faute de place pour emmener une charmante hôtesse. Je sens bien le désespoir monter dans le cœur de mes PAX.
Mise en route, prise de l'ATIS, roulage jusqu'au point d'arrêt de la 36. Thierry film notre départ depuis le grillage du terrain. Nous sommes autorisés à nous aligner pour un départ rapide. Un grand silence règne dans l'avion... Il y a un peu de vent dans l'axe. Décollage sans encombre jusqu'au premier virage dans lequel les 15kt de vent font leur office. L'avion est un peu secoué. Je sens que derrière ça sert les fesses, et mon voisin de droite n'est pas au mieux.
Une fois en vent arrière, tout le monde reprend des couleurs. Cap à l'Est pour un passage sur les axes de Lyon-Saint-Exupéry, ce qui est toujours intéressant, malgré le faible trafic en ce vendredi de pont du 14 juillet, puis route au Sud-Est pour LTP.
Je ne monte pas trop haut pour que nous puissions voir le comité d'accueil sur LTP. Quelques appels de phare pour nous signaler. Vu notre altitude, il faut ouvrir l’œil, il y a quelques terrains dans le coin et peut-être du vol à voile avec le vent.
Les "pom-pom girls" sont bien là, juste à côté de la balise. (Pardon Marie et Philippe!).
Je fais un 360 autour de la balise pour les photographes au sol, puis direction Chambéry-Aix (LFLB) pour un changement de copi. Je propose à Pierre, le beau-père de prendre le manche. Après quelques minutes, il trouve que c'est beaucoup mieux quand c'est moi qui suis aux commandes! Bon, tant pis, il faut que je me remette au boulot, moi qui pensait faire une petite sieste.
Je commence à monter car maintenant il faut passer le relief. L'arrivée par le lac d'Aiguebelette est magnifique, nous ne voyons toujours pas Chambéry, mais un mur verdoyant. Je continue à monter et petit à petit la ville s'offre à nous tout comme son lac sur notre gauche. Je suis toujours émerveillé par cette arrivée somptueuse.
La tour m'indique que je suis n°2 derrière un autre DR400 en provenance de Challes les Eaux. Je demande à mes passager de me trouver l'avion... Ils cherchent encore! C'est vrai que ce n'est pas simple de trouver un petit point qui bouge avec la ville en-dessous. Je m'intègre derrière. Nous avons face à nous ce lac magnifique et la piste ressemble à un immense plongeoir qui le surplombe. Qu'est-ce que j'aime cette arrivée!
Après l'atterrissage, nous rejoignons le parking L, et nous rendons à l'aéroclub pour reprendre des forces... et évacuer du lest. Nous sommes très bien accueillis.
Avant le départ, nous nous rendons à l'aérogare pour payer la taxe d'atterrissage, qui est moins coûteuse que ce que je ne pensais (6,84€), vu les services apportés avec le contrôle. Et puis, c'est le retour sur Lyon après un changement de copi, en remontant le lac pour sortir par NL (Nord du Lac). Nous suivons le Rhône, qui n'est pas encore ce fleuve majestueux qui coule dans Lyon, puis, pour éviter les centrales nucléaires, cap plein Ouest. Nous repassons au-dessus de St-Exupéry, où le trafic ne s'est pas intensifié. Il y a juste un départ derrière notre passage.
Arrivée sur Bron où il m'est proposé une semi-directe pour la 34. Atterrissage parfait (!), retour au parking. Je coupe le moteur et là, moment magique: J'ai dans l'avion trois petits garçons émerveillés, qui parlent de leur périple avec une joie non dissimulée, qui se racontent ce que l'autre n'aurait peut-être pas vu... Quel plaisir de voir ces jeunes retraités avec des yeux aussi pétillants qu'un gamin de 5 ans qui vient de recevoir le jouet tant espéré.
Ça, c'est un vrai moment de bonheur.
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