Voilà, la grande nav: c'est fait!
Elle était prévue ce matin... elle a été faite ce matin, avant que le temps ne se dégrade.
Au départ de LYON-BRON (LFLY), très léger vent de Sud mettant la 16 en service alors que je pars vers le Nord. Pas de problème, en plus il n'y a encore pas trop de monde sur le tarmac, mais il ne faut quand même pas traîner.
Me voici mettant le cap sur NA, point de sortie du contrôle de BRON qui m'autorise à quitter la fréquence. Je décide alors de contacter le SIV de LYON pour bénéficier du service d'information de vol pendant mon trajet, car je dois en plus passer sous une zone (RTBA), zone dans laquelle nos militaires s'entraîne à basse hauteur et très grande vitesse. Je me sentais plus rassuré d'être en liaison avec les services de la navigation aérienne au cas où je me plante dans ma navigation et que je rentre accidentellement dans cette zone.
Mais ils ne m'ont jamais répondu. J'ai appelé près de 10 fois, vérifié que la fréquence affichée était bien la bonne, et jamais de réponse. Tans pis...
Je déroule donc ma navigation comme si de rien n'était, tout en veillant leur fréquence. S'ils ne me parlent pas, peut-être qu'il parlent aux autres, et je prendrais les infos "au vol".
Une fois la zone "dangereuse" passée, je contacte le SIV de BÂLE, qui gère cet espace. Accueil très sympa, "elle" me donne un code transpondeur et me demande de rappeler en vue des installations de CHALON.
J'arrive vers CHALON (LFLH) en passant au dessus d'une installation interdite de survol à moins de 1 000 ft, mais en respectant les règles de l'air, bien-sûr. Mon instructeur ne savait pas ce que c'était, et bien c'est la prison. Mieux vaut ne pas traîner par-là, car après avoir évités les avions de chasse dans la zone RTBA, ce serait c... de prendre une balle dans les fesses.
Arrivant en vue de ma destination je rends la fréquence à ma charmante hôtesse du SIV pour contacter l'agent AFIS de la tour de CHALON. Une fois de plus pas de réponse. Je suis maudit: personne ne veut me parler... qui a bien pu leur dire que j'arrivais...
N'ayant pas de réponse, je continue mon approche en faisant de l'auto-information, ce qui est prévu sur la carte d'aérodrome. Je me signale arrivant dans le circuit, passant verticale des axes pour voir l'aire à signaux et vérifier le sens du vent. Un autre avion est dans le circuit. Nous indications respectives nous sont utiles à tous les deux. Lui arrivant en base, je réduis un peu ma vitesse pour lui laisser le temps d'atterrir tranquille.
Je continue mon intégration, m'annonce en base puis en finale, et je me rends compte qu'il n'a pas dégagé la piste. Pourtant la bretelle de sortie est loin du seuil de piste. Lui, il a du se dire: je paie une taxe complète, alors je bouffe toute la piste. Ça ne m'arrange pas cette affaire: je suis en finale et il est sur la piste. Ça risque de faire bobo, il faut prendre donc la seule décision sécuritaire: faire une remise des gaz. La dernière que j'ai effectuée date de pas mal de temps, mais j'ai du être bien formé car elle revient immédiatement: assiette, puissance, volets.
Je fais donc ma remise des gaz et retourne me positionner en vent arrière. Il n'y a plus que moi dans le circuit. Je fais mon approche, disons-le, "parfaite". Je prends la sortie, m'arrête au stop de la piste gazonnée, personne, je continue donc au parking.
Une fois le carnet de route de l'avion rempli, je renseigne mon carnet de vol qui doit être "tamponné" pour valider mon passage. Je me rends au bureau et ce sont les pompiers qui m'accueillent pour le fameux coup de tampon. Merci encore pour leur accueil. Je demande à mon interlocuteur comment il se fait qu'il n'y ait pas l'AFIS, celui-ci me répond qu'il est en vacances. Ils sont deux agents, et l'autre avait travaillé la nuit.
Après une petite pause "restauration du pilote", je repars vers mon escale suivante distante de seulement quelques nautiques. Il ne me faudra qu'une trentaine de minutes pour y arriver.
Après avoir quitté la fréquence de CHALON, je contacte à nouveau le SIV de BÂLE. Hummm, c'est toujours la même voix très agréable de la contrôleuse. Quel plaisir de converser avec une si charmante personne. Pardon, je m'égare.
Celle-ci me suit jusqu'à DÔLE où je prends contact avec le contrôleur local. Ce n'est pas la même voix!!! Tant pis pour moi, j'y vais quand même. Il m'annonce des approches IFR en cours. Ça c'est pénible parce qu'ils sont prioritaires. Je continue mon approche tranquillement, bien installé sur le plan de descente grâce aux PAPI en bord de piste. Une fois posé, le contrôleur m'indique le parking qui m'est alloué, comme pour les gros n'avions!!! et je passe devant un Beech 2000 et un avion de chasse. Et oui! Par contre je ne sais pas ce que c'est. Je vais faire quelques photos, discrètement, que je ne me retrouve pas enfermé pour espionnage militaire.
Je me stationne et monte à la tour pour, une fois de plus, le coup de tampon. Là aussi, accueil très sympa du contrôleur. Nous discutons quelques temps, mais il a beaucoup de travail, je le laisse donc. Je rejoins mon avion et voit arriver les pilotes du chasseur. Ils arrivent super cool, en short, et sortent du coffre à bagage à l'avant de l'avion, leur combinaison de vol.
Ils font leur pré-vol, comme moi, mettent les moteurs en marche, ils font beaucoup de bruit, plus que moi, et ils s'annoncent à la radio pour quelques tours de piste. Eux-aussi, ils font des tours de piste, mais ça ne doit pas être au même prix de l'heure de vol.
A mon tour, je m'annonce au contrôle qui me délivre ma clairance de roulage pour le point d'arrêt de la piste 23. Il y a deux avions devant moi. Je vais donc avoir le temps de bien voir le chasseur se poser une ou deux fois.
Je suis enfin autorisé au décollage en 23 et me dirige maintenant vers LYON-BRON après une verticale LONS-LE-SAUNIER. Je reprends contact avec BÂLE et c'est toujours la même voix. YES!!! que du bonheur. Du coup, arrivant près de la zone RTBA qu'il faut bien repasser, je m'autorise à demander à ma charmante contrôleuse si la zone est bien active. Je le sais parfaitement, car j'ai bien préparé mon vol, mais c'est juste pour le plaisir!!! Ben quoi? Y'a pas de mal à se faire du bien!!!
Allez, un peu de sérieux. Je passe sous cette zone et dois quitter ma charmante, (non il ne manque pas de mot!), pour essayer de contacter LYON INFO. Peut-être qu'ils voudront bien me parler ce coup-ci. Et là, je suis accueilli par une voix toute aussi charmante. Décidément, j'ai de la chance. Seulement je n'ai pas grand chose à lui dire durant ce vol rectiligne. Quel malheur.
Ma route et mon cap sont toujours très bons, mes points de passage sont bien là où je les avais identifiés, seuls les heures de passage sont un peu décalées, mais c'est normal car je vole sans les carénages de roues ce qui me freine "un peu".
Et là, je suis sorti de mes rêves par une voix beaucoup moins agréable, une vraie voix de mâle, certainement cassée par les cigarettes, qui me demande de passer avec BRON Tour. Je peux vous dire que ça réveille. Je m'exécute donc en le remerciant pour le service rendu.
Après avoir pris les informations sur l'ATIS de BRON, je contacte la tour qui me propose une directe car c'est la 16 qui est en service. Le voyage se termine, un peu fatigué car il faut être attentif à beaucoup de choses, mais bercé par les voix sensuelles (c'est peut-être un peu trop ça!!!), disons les voix très agréables des contrôleuses, le vol n'en est que plus agréable. Je me pose donc sur BRON, avec 25 kt de vent de face. C'est top, il n'y a même pas besoin de freiner, et je peux prendre la première sortie. Non, non, je n'ai pas bouffé le seuil de piste!
Me voici donc rendu au sol, après 178 NM, 2 atterrissages complets et différents de mon aérodrome de départ, et 2h41 de vol pour 2h00 prévues. C'est vrai que les carénages de roues ça aide au profil aérodynamique!!!
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Elle était prévue ce matin... elle a été faite ce matin, avant que le temps ne se dégrade.
Au départ de LYON-BRON (LFLY), très léger vent de Sud mettant la 16 en service alors que je pars vers le Nord. Pas de problème, en plus il n'y a encore pas trop de monde sur le tarmac, mais il ne faut quand même pas traîner.
Me voici mettant le cap sur NA, point de sortie du contrôle de BRON qui m'autorise à quitter la fréquence. Je décide alors de contacter le SIV de LYON pour bénéficier du service d'information de vol pendant mon trajet, car je dois en plus passer sous une zone (RTBA), zone dans laquelle nos militaires s'entraîne à basse hauteur et très grande vitesse. Je me sentais plus rassuré d'être en liaison avec les services de la navigation aérienne au cas où je me plante dans ma navigation et que je rentre accidentellement dans cette zone.
Mais ils ne m'ont jamais répondu. J'ai appelé près de 10 fois, vérifié que la fréquence affichée était bien la bonne, et jamais de réponse. Tans pis...
Je déroule donc ma navigation comme si de rien n'était, tout en veillant leur fréquence. S'ils ne me parlent pas, peut-être qu'il parlent aux autres, et je prendrais les infos "au vol".
Une fois la zone "dangereuse" passée, je contacte le SIV de BÂLE, qui gère cet espace. Accueil très sympa, "elle" me donne un code transpondeur et me demande de rappeler en vue des installations de CHALON.
J'arrive vers CHALON (LFLH) en passant au dessus d'une installation interdite de survol à moins de 1 000 ft, mais en respectant les règles de l'air, bien-sûr. Mon instructeur ne savait pas ce que c'était, et bien c'est la prison. Mieux vaut ne pas traîner par-là, car après avoir évités les avions de chasse dans la zone RTBA, ce serait c... de prendre une balle dans les fesses.
Arrivant en vue de ma destination je rends la fréquence à ma charmante hôtesse du SIV pour contacter l'agent AFIS de la tour de CHALON. Une fois de plus pas de réponse. Je suis maudit: personne ne veut me parler... qui a bien pu leur dire que j'arrivais...
N'ayant pas de réponse, je continue mon approche en faisant de l'auto-information, ce qui est prévu sur la carte d'aérodrome. Je me signale arrivant dans le circuit, passant verticale des axes pour voir l'aire à signaux et vérifier le sens du vent. Un autre avion est dans le circuit. Nous indications respectives nous sont utiles à tous les deux. Lui arrivant en base, je réduis un peu ma vitesse pour lui laisser le temps d'atterrir tranquille.
Je continue mon intégration, m'annonce en base puis en finale, et je me rends compte qu'il n'a pas dégagé la piste. Pourtant la bretelle de sortie est loin du seuil de piste. Lui, il a du se dire: je paie une taxe complète, alors je bouffe toute la piste. Ça ne m'arrange pas cette affaire: je suis en finale et il est sur la piste. Ça risque de faire bobo, il faut prendre donc la seule décision sécuritaire: faire une remise des gaz. La dernière que j'ai effectuée date de pas mal de temps, mais j'ai du être bien formé car elle revient immédiatement: assiette, puissance, volets.
Je fais donc ma remise des gaz et retourne me positionner en vent arrière. Il n'y a plus que moi dans le circuit. Je fais mon approche, disons-le, "parfaite". Je prends la sortie, m'arrête au stop de la piste gazonnée, personne, je continue donc au parking.
Une fois le carnet de route de l'avion rempli, je renseigne mon carnet de vol qui doit être "tamponné" pour valider mon passage. Je me rends au bureau et ce sont les pompiers qui m'accueillent pour le fameux coup de tampon. Merci encore pour leur accueil. Je demande à mon interlocuteur comment il se fait qu'il n'y ait pas l'AFIS, celui-ci me répond qu'il est en vacances. Ils sont deux agents, et l'autre avait travaillé la nuit.
Après une petite pause "restauration du pilote", je repars vers mon escale suivante distante de seulement quelques nautiques. Il ne me faudra qu'une trentaine de minutes pour y arriver.
Après avoir quitté la fréquence de CHALON, je contacte à nouveau le SIV de BÂLE. Hummm, c'est toujours la même voix très agréable de la contrôleuse. Quel plaisir de converser avec une si charmante personne. Pardon, je m'égare.
Celle-ci me suit jusqu'à DÔLE où je prends contact avec le contrôleur local. Ce n'est pas la même voix!!! Tant pis pour moi, j'y vais quand même. Il m'annonce des approches IFR en cours. Ça c'est pénible parce qu'ils sont prioritaires. Je continue mon approche tranquillement, bien installé sur le plan de descente grâce aux PAPI en bord de piste. Une fois posé, le contrôleur m'indique le parking qui m'est alloué, comme pour les gros n'avions!!! et je passe devant un Beech 2000 et un avion de chasse. Et oui! Par contre je ne sais pas ce que c'est. Je vais faire quelques photos, discrètement, que je ne me retrouve pas enfermé pour espionnage militaire.
Je me stationne et monte à la tour pour, une fois de plus, le coup de tampon. Là aussi, accueil très sympa du contrôleur. Nous discutons quelques temps, mais il a beaucoup de travail, je le laisse donc. Je rejoins mon avion et voit arriver les pilotes du chasseur. Ils arrivent super cool, en short, et sortent du coffre à bagage à l'avant de l'avion, leur combinaison de vol.
Ils font leur pré-vol, comme moi, mettent les moteurs en marche, ils font beaucoup de bruit, plus que moi, et ils s'annoncent à la radio pour quelques tours de piste. Eux-aussi, ils font des tours de piste, mais ça ne doit pas être au même prix de l'heure de vol.
A mon tour, je m'annonce au contrôle qui me délivre ma clairance de roulage pour le point d'arrêt de la piste 23. Il y a deux avions devant moi. Je vais donc avoir le temps de bien voir le chasseur se poser une ou deux fois.
Je suis enfin autorisé au décollage en 23 et me dirige maintenant vers LYON-BRON après une verticale LONS-LE-SAUNIER. Je reprends contact avec BÂLE et c'est toujours la même voix. YES!!! que du bonheur. Du coup, arrivant près de la zone RTBA qu'il faut bien repasser, je m'autorise à demander à ma charmante contrôleuse si la zone est bien active. Je le sais parfaitement, car j'ai bien préparé mon vol, mais c'est juste pour le plaisir!!! Ben quoi? Y'a pas de mal à se faire du bien!!!
Allez, un peu de sérieux. Je passe sous cette zone et dois quitter ma charmante, (non il ne manque pas de mot!), pour essayer de contacter LYON INFO. Peut-être qu'ils voudront bien me parler ce coup-ci. Et là, je suis accueilli par une voix toute aussi charmante. Décidément, j'ai de la chance. Seulement je n'ai pas grand chose à lui dire durant ce vol rectiligne. Quel malheur.
Ma route et mon cap sont toujours très bons, mes points de passage sont bien là où je les avais identifiés, seuls les heures de passage sont un peu décalées, mais c'est normal car je vole sans les carénages de roues ce qui me freine "un peu".
Et là, je suis sorti de mes rêves par une voix beaucoup moins agréable, une vraie voix de mâle, certainement cassée par les cigarettes, qui me demande de passer avec BRON Tour. Je peux vous dire que ça réveille. Je m'exécute donc en le remerciant pour le service rendu.
Après avoir pris les informations sur l'ATIS de BRON, je contacte la tour qui me propose une directe car c'est la 16 qui est en service. Le voyage se termine, un peu fatigué car il faut être attentif à beaucoup de choses, mais bercé par les voix sensuelles (c'est peut-être un peu trop ça!!!), disons les voix très agréables des contrôleuses, le vol n'en est que plus agréable. Je me pose donc sur BRON, avec 25 kt de vent de face. C'est top, il n'y a même pas besoin de freiner, et je peux prendre la première sortie. Non, non, je n'ai pas bouffé le seuil de piste!
Me voici donc rendu au sol, après 178 NM, 2 atterrissages complets et différents de mon aérodrome de départ, et 2h41 de vol pour 2h00 prévues. C'est vrai que les carénages de roues ça aide au profil aérodynamique!!!
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La première grande nav est toujours un grand moment ! Bravo ! Et en plus tu as eu la chance de côtoyer un chasseur ! Pas trop stressant de faire gaffe au souffle des turbines (au sol ou aux turbulences de sillage) ?
RépondreSupprimerA bientôt !
JY
Non, non, je lui ai laissé de la place!
RépondreSupprimerMais quand il a viré à côté de moi pour rejoindre le taxiway, j'ai bien senti un coup de chaud et le souffle. C'est vrai que ça fait bizarre d'en voir un de si près.
Merci pour ton message. A bientôt!